Que faire?

Oui, c'est ce titre qui me vient à l'esprit alors que je ressens la terrible blessure narcissique qui m a été infligée par la rupture dure, inattendue, méchante que j ai subie ces derniers jours...

Chez moi, les blessures de l âme cicatrisent mal.

Je ne sais que faire? Hier dimanche (jour douloureux entre tous pour moi) rendu à l Hippopotamus mais le "charme" opère moins; certes je suis reconnu et salué comme un "vieil habitué"; j ai fait semblant d'être en voyage et accompagné alors que je suis resté seul  à Paris, ville que je déteste et en pleine canicule qui est tombée sur nous et alors que, une fois de plus, "tout le monde est parti" (Mais où vont-ils ces gens? ma petite revanche; si c est pour se retrouver dans les embouteillages monstres quel gain?).

La vie est cruelle à certains, et objectivement et subjectivement surtout; je n ai pas beaucoup de points de comparaison; mon frère les soucis c est comme l eau sur un canard, çà glisse...Moi pas, çà rentre et blesse fortement et durablement.

L âge n arrange rien; je suis devenu un pôle de répulsion...

Alors je rédige ce petit blog qui m est un refuge, un ami artificiel hélas, un interlocuteur de mes peines.

Et je me jette à corps perdu (enfin j exagère un peu) dans la lecture: l histoire de le philosophie de la Pléiade, HPB, et une dizaine d autres livres: je poursuis la rédaction au brouillon du petit lexique réservé à mon élève de Tle S, oui le mutique mais celui dont on devine et la culture héritée des parents et l'intérêt pour la philosophie; la Logique n est-elle pas alors le pont entre ma formation et la sienne. Magnifique mine que ce livre-ressource de Steeven Chapados coédité par Hermann et  les Presses de l université Laval. L oeuvre d une vie, si riche et érudite que j ignore si j'aurai assez de temps pour la défricher.

La logique que vient démentir constamment la vie de tous les jours, la vie relationnelle marquée par l imprévisibilité, le chaos, l incommunication, les méprises constantes, les malentendus non réparés et renaissant au moment où on s y attend le moins.

L absurdité de la vie ordinaire détonne d autant plus, face au monde de la Logique, trop carré, trop net, trop bien rangé, dominé qu il est par la Raison législatrice.

Et Shakespeare a bien compris; les humains fonctionnent comme des malades mentaux et peut-être, du moins est-ce l opinion d Erasme, les "fous" pensent juste...

La dernière phrase restée sans réponse à cet "ami" ingrat: pourquoi les humains se font-ils du mal les uns aux autres, la vie n est-elle pas en elle-même assez dure en soi?

Aux dernières "nouvelles" ce garçon pour lequel je caressais tant d espoirs cherche toujours; gageons qu il ne trouvera pas aussi facilement; il est empêtré dans de lourdes difficultés personnelles et surtout nous vivons en une époque où les gens s asseoient sur les sentiments et où règne en maitre j allais dire en dictateur le sentiment exacerbé du MOI.^Et en particulier chez les jeunes (dé)formés par les réseaux dits sociaux...

Moi, moi, moi, moi...

Je suis face à cela, je me sens un dinosaure; il est plus que temps que je parte; je n ai plus grand chose à voir avec ce monde d humains robotisés ou de robots humanisés...