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Choses vues entendues sues
22 juin 2017

Ma fascination pour les surdoués

Il fait toujours aussi chaud et le ventilateur pulse un air tiède mais çà fait du bien quand même. Ce gouvernement, de remaniements en recompositions commence à me lasser. Quand enfin commencera-t-il à oeuvrer vraiment? Et puis est-ce si important pour moi; je vois toujours autant de musiciens dans le métro, de sdf, et la ville est devenue aussi peu sûre qu ailleurs sans compter son anonymat qui n est pas prêt de s effacer par magie...

Du coup histoire de me changer les idées (?) j ai envie de traiter ce sujet des surdoués qui m obsède depuis très longtemps. J en ai parlé une fois en groupe psy; disant mon amertume d être "moyen"; quelqu un dans le groupe, sans doute plus sage que moi de réagir: mais c est bien d être moyen (avec je ne sais quels sous-entendus) et mon jeune ami disait récemment que le fait d être ordinaire n est pas une mauvaise chose. Enfin bien des gens s accomodent de leur niveau.

Hier un psychologue spécialisé (que des spécialités de nos jours; à quand une spécialité par "étant" pour parler comme Heidegger ou une spécialité de spécialités; encore un trait de la déshumanisation du monde. Mon frère me disait qu en philosophie un expert en philosophie politique refusait de dialoguer avec son "collègue" d'éthique etc) traitait des surdoués avec toute la scientificité voulue et un grain de vanité dans la voix (je m occupe de surdoués de ce fait je participe de leur exceptionalité). En gros il disait ce qui caractérise ces personnes: curiosité précoce se prolongeant plus tard, hypersensibilité, ennui à l école. Sinon cet auteur nous disait que pas plus que la population générale il y avait dans ce groupe des névrosés ou des personnes fragiles.

Quant aux causes, lé génétique y était pour quelque chose (plusieurs gènes seraient en cause) mais il fut peu question de famille sauf distraction de ma part.

Mais pourquoi chez moi cette amertume alors? 

Comme à l ordinaire vous tirez un fil et toute la pelote se défait. Déjà, le fait d être moyen n a rien de très excitant; de plus étant dans les "petites classes" (équivalent du collège) je fus comme mes camarades confronté à un surdoué. Excellent. Constamment excellent. En tout. Ce garçon était solitaire, avec un je ne sais quoi de mélancolique. J ai déjà conté son altruisme hors du commun pour un enfant de 10 11 ans. Ses notes invariablement les plus élevées de la classe écrasaient les notes suivantes. Paralysant, décourageant, surtout pour un garçon comme moi (déjà) mal dans sa peau, porté à l inertie et à la passivité, à l absence de motivation, à la rêverie...

J ai fait des études secondaires et supérieures honorables mais "moyennes" en psychologie pour la dominante. Mais toujours chez moi cet "attendre que çà passe"; à mon avis une forme de déprime, un manque de vitalité (envie secrète de mourir?).

Par la suite je continue à faire cette fixation sur ces surdoués à qui tout réussit. Pourquoi? Je ne sais toujours pas; les gènes, l amour d une mère qui croit en vous, le père incisif, l influence d un grand-père aimant (Sartre, Bernhardt)? Qui sait au juste.

J ai pour moi et pour me réconforter le QI relativement élevé et une curiosité toujours en éveil mais avec une dispersion des intérêts qui ne mène à rien de solide. 

Pour finir provisoirement ce douloureux chapitre: j ai éprouvé mes limites notamment en mathématiques et cette paresse (ce besoin d en finir au plus tôt les travaux scolaires à de rares exceptions en français avec un enseignant charismatique) qui m a accompagné toute ma vie.

Je me demande si un obscur sentiment de "à quoi bon tout çà, papa et surtout maman sont là" et une faille précoce du principe de réalité. Une sorte de fatalisme et  résignation à des résultats a minima. Comme une immaturité, une inconscience des enjeux. Pourquoi ce sentiment d ennui qui me terrassait à de rares exceptions?

Mais il faut se rendre à l'évidence et ce n est pas facile; des êtres sont doués de nature en ci en çà. 

Une perspective de sagesse enregistrerait calmement ce fait d observation.

On se console comme on peut en attendant mais je crois que derrière tout cela il y a encore ce mal-être existentiel de base. 

Je ne m accepte pas comme je suis mais m a-t-on accepté comme j étais?

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