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Choses vues entendues sues
11 mai 2017

Dans quelle société allons-nous vivre?

La "macronisation" de la société est "en marche" (à marches forcées). Je rappelle que j ai voté par défaut et je ne reviendrai pas sur ma lassitude du candidat normal que j ai supporté (au sens français) alors que le "peuple" avait besoin d un président d'exception pour une situation désatreuse.

Je reste malgré tout assez inquiet alorsq ue la nouvelle présidence fait ses premiers pas, car au delà des beaux sourires, des selfies mode, des images complaisantes, des "je vous aime"(je renvoie aux bons auteurs pour comprendre le lien "magique" entre leader charismatique et foule subjuguée. Lebon, Freud), du brain trust qui entoure le nouvel élu, on commence à observer les premiers signes de la fermeté (rejet sans appel de Valls) et on peut d'ores et déjà anticiper; je ne pense pas être un révolutionnaire échevelé mais ce qui s annonce en matière d emploi est tout sauf rassurant; les accords par branches et/ ou par entreprise reviennent au vieux "diviser pour régner". Il est inquiétant que le Droit universaliste qui protège soit remplacé par des accords locaux qui affaiblit le salarié. La précarité est, elle, en marche; ne nous y trompons pas, savoir: procédures rapides de recrutement et par conséquent de licenciement, pouvoir accru des patrons, et de préférence des grands patrons anonymes et transnationaux, suppression de milliers de postes de fonctionnaires (j oubliais: dans le monde enchanté qu on nous annonce, les fonctionnaires, ces "parasites" doivent disparaître. Bien entendu les actionnaires qui ont le regard rivé sur le rendement rapide de leurs placements off shore, eux, n en sont pas...).

J'ai déjà dit ici que l ubérisation de l économie va américaniser encore plus notre société (petit signe qui ne trompe pas: la photo "de famille" du nouvel élu avec ses groupies rayonnants et la première dame de charme au sourire hollywwoodien).

Je crains un coup d accélérateur de la brutalisation des moeurs économiques, à l hyperindividualisme, à la désintégration accrue des protections résiduelles qui faisaient l'originalité de ce pays.
La décision brutael du magnat capricieux qui dirige les usa  renvoyant le patron du fbi comme un malpropre, sans même le rencontrer, me semble typique de cette déshumanisation qui va, je le crains, encore empirer.

Toujours plus pour ceux qui ont déjà beaucoup et moins pour ceux qui ont déjà peu. Telle est la règle de l oligarchie qui s apprête à prendre les commandes.

Je me trompe? Nous verrons bien mais je souhaite que le Droite et la Gauche même atomisées existeront toujours, modifiées ou pas et j espère que leur longue histoire témoigne pour la nécessaire conflictualité démocratique sans laquelle il ne saurait y avoir de société dynamique et vivante.

Je crains par dessus tout le pouvoir des surdiplômés et de la technocratie; je crains le libéralisme qui signifie d abord la liberté des puissants. 

Pour moi l humanisme, aujourd'hui piétiné, reste un socle qui doit être défendu contre l emprise de l argent sans frontières.

Que le gouvernement des hommes l emporte sur l'administration des choses.

La politique d un pays ne se conduit pas comme une entreprise et je me sens moins que jamais un client que lo on flatte mais d'abord un usager d un service public que l on sert, moins que jamais un simple consommateur de gadgets ou un producteur mais un citoyen qui est porté par des valeurs universelles. 

Plût au ciel que je me trompe...

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