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Choses vues entendues sues
9 avril 2017

Contrariétés: une rubrique toujours riche

J'évoquais dans le blog précédent la complexité des relations humaines et Sartre, rappelons-le, nous a asséné cette formule saisissante: "l'enfer, c est les autres".

Je me pose la question: est-ce seulment français cette difficulté? J'observe en France (je me sens le droit d en parler étant en position d'extériorité ayant passé mes années de formation ailleurs) un formalisme étouffant (un peu de spontanéité de grâce, montrez votre coeur, pas seulement de manière abstraite et contrainte, contrite, presque comme un devoir mais gartuitement pour le plaisir de faire plaisir), un penchant pour l intellectualisme, la préférence pour une approche analytique des êtres... 

Ajouter à cela la déshumanisation d une époque putréfiée par l argent, la technologie, le travail aliénant, la complexité du quotidien, les soucis de l'avenir et le déclin de l'Occident.

Midal parle du désastre de ce temps. il se fonde notamment sur la pensée de Heidegger (je parlerai une autre fois du bref engagement de ce grand penseur de la postmodernité) qui a prophétisé l" anonymisation" de l homme-masse, sa réification, son instrumentalisation, encore hanté qu'il était par la monstruosité nazie (c est son pays l Allemagne qui a donné la plus grande ampleur à la destruction systématique de tout un peuple (moi que voulez-vous j ai beau lire, penser, voir des films là dessus, je ne parviens pas à concevoir cette "chose". Mes capacités de comprendre sont débordées)...L Homme réduit à un numéro tatoué pour faciliter la comptabilité de la mort.

Au fait un numéro çà ne vous dit rien? Qu est-ce qu individu en ce siècle de régression? Un ensemble de numéros et de codes. L Homme est une marchandise comme une autre. Patientons un peu svp: bientôt au train où çà va, nous serons tous côtés à l'Argus de l "humanité"  en fonction de l'âge, des dents qui manquent, des cheveux qui restent, des mensurations, de la menstruation pourquoi pas tant qu on y est...(Le Docteur de la mort, Mengele, pas mort!), des "compétences".

Je prévois un CAC 40 des plus "performants" (comme des machines, c est plus cool non?)

Nous vivons dans une dictature d'autant plus féroce qu elle se pare des couleurs de la modernité avancée; elle  commence seulement, cette dictature et Auschwitz a été une aimable répétition de ce que nous commençons à vivre cette fois planétairement. Avec notre consentement muet.
Ce qui m'étonne, c est le degré d aliénation de mes contemporains. "Occupy Wall Street' est une gentille fête de jeunes gens  où on se crée l'illusion de faire quelque chose. Feu de paille et poudre aux yeux. Petite parenthèse svp: j ai regardé l émission, une fois n est pas coutume, avec les 11 candidats à la présidentielle. J ai aimé les propos des candidats "ouvriéristes" (au fait çà existe encore, les ouvriers?). Enfin une langue du réel, une langue de la "non com" donc qui dit quelque chose de vivant, même si on y reconnait à peine modifié le discours de Besancenot et Lagullier. Pourquoi pas? On revit ces époques  mais en PIRE ...J ai aimé qu on nous montre que le roi est nu et qu on nous casse la baraque et qu on nous démolisse ce consensus mou et qu on nous montre la connivence médias monde économico-financier et politique...

Le cadre général posé, j évoquerai brièvement la prose du quotidien. Allam mon jeune homme de ménage mexicain me propose de m accompagner pour un petit séjour sur la côte normande (les périodes de vacances maximisant pour moi mon sentiment d abandon). Aussitôt dit aussitôt fait; c est çà la jeunesse, rapidité et familiarité avec la technologie. Nous nous rendons au bureau sncf: bien entendu un nombre impressionnant de "clients" (j adore le passage langagaier d usagers à clients; un usager utilise les services publics, donc à servir, un client un service marchand, donc à flatter) et le jeune homme a alors l'idée de consulter l ordinateur et on découvre que tous les trains sont "complets" juste pour les trois jours que nous avions prévus.

Déception, une de plus et la série n arrête pas. Pour la petite histoire je précise que durant des années s acheter un aller et retour Paris-Trouville n exigeait qu' UNE démarche toujours aboutie. Se rendre avec son bagage à la gare St Lazare et acheter au guichet son billet. Point.
A présent, on a l impression de demander un aller et retour pour Andromède...

Voilà notre monde merveilleux. La technique complique la vie, rabaisse les hommes, déclasse ses servants, balaye les petits emplois et plollue encore plus notre Terre qui n en peut plus!

 

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