Le temps notre ami ou notre ennemi
Ce matin une grande tristesse m envahit, je ne comprends pas toujours pourquoi, certes il y a cette accumulation de déboires, soucis, ce bombardement incessant d informations à pleurer...
Dans ces moments je ne supporte pas la musique; on donnait sur je ne sais plus quel poste la délicieuse chanson "Moon River" et c était pour moi à la limite du supportable.
Je ne comprends pas très bien ce qui se passe en moi, peut-être un mixte de plusieurs sentiments; celui de la perte d un monde perdu; le charme d Audrey Hepburn trop tôt disparue, la vitrine de la bijouterie Tiffany à New York, ville qui me passionne (peut-être devrais je utilisiser un temps passé aussi...), les suites de cette (petite) affaire qui m affecte au moins souterrainnement, plus que je crois, le récent passé plus heureux et à présent enfui, semble-t-i,l définitivement (avez-vous remarqué dans cette vie on n a jamais ce qu on souhaite; le Bouddha l a compris il y a si longtemps); une fois de plus, je dis ma reconnaissance à mon ami spirituel connu grâce à ce blog...Par une petite expérience de pensée je sais ce que je lui dois; il me consacre de son temps à lui; je suppose qu il lui est précieux. Quelle générosité à laquelle je ne suis pas habitué... Merci Cédric.
Je me sens à nouveau fatigué; je vais devoir sortir pour donner un cours en grande banlieue et en principe un autre à Paris dans l' après-midi...
Le temps oui, nous sommes des êtres de temps; considérez combien le passé, mon passé, récent par la perte d une relation que j appréciais et hop! fini...et plus ancien par le souvenir (je parlais de Trénet hier: il n y a pas de hasard; la France de Trénet n est plus; il y a en lieu et place un pays âpre, dur, violent...S éternisant dans son déclin continu. Il faut avouer qu il faut avoir les nerfs solides pour résister...ou ne pas en avoir...
Le temps dont tous les"économiseurs" actuels paradoxalement le plombent, ce temps; on a l imression de courir après le temps, de ne plus en avoir, c est le temps qui semble courir; jadis il semblait marcher.
La temps, lui aussi, semble malaisé à vivre, à l image de notre temps; j y pense, les nombreux sens du mot temps ici employés ne sont-ils pas comme le signe de cette difficulté à le vivre ?