Brexit, début de la fin de l Europe?

Comme tout le monde j ai été surinformé (bien informé c est moins sûr) des résultats du referendum bitannique; entre parenthèses pourquoi les sondages censés nous délivrer un pronostic fiable se trompent-ils de plus en plus?

A mon avis , une fois passées la colère et la joie des uns et des autres et la fameuse "nervosité" des marchés décidément bien passionnels (on est loin des batteries d'ordinateurs et des statistiques sophistiquées à l oeuvre 24 h/ 24 dans ces milieux), cette résultats seront une catastrophe pour le Royaune (dés)uni, en tout cas le symptôme d'une Europe doutant d'elle-même, de son identité et de son propre être sur le mode du "To be or not to be". Si j en juge par les promoteurs de la sortie, leur idéologie et les partisans de l 'exit, de vilaines ombres se profilent à l'horizon bouché de la vieille Europe: nationalisme, repliement sur soi, forces centrifuges, xénophobie, sectarisme et j en passe.

On est loin de l'exlatante aventure des débuts de l'Europe des six, dans un climat de passion reconstructrice. Les lendemains déchantent et les jeunes s en vont sous des cieux plus cléments.

Cela étant, je reconnais que cette U.E., pour le coup bouc émissaire de tous les désarrois, de toutes les peurs, de toutes fantasmes, n'a rien de très sexy pour la plupart d entre nous et la passion normalisatrice a quelque chose d'ubuesque, comme une perversion de la raison; de plus Bruxelles apparait au citoyen lambda comme un monstre techno-bureaucratique, nid de lobbies puissants, pondant ses diktats aux gouvernements des ex-28. Rien de très exaltant.
J'ose espérer que d'un mal sortira un bien: une réforme en profondeur de l'U.E. dans le sens de la clarté, de la pédagogie et d'une forme fédérale plus affirmée et plus souple.

L'Histoire nous montre à l envi que les victoires s'avèrent quand le temps énoncera son verdict de vraies défaites; le nationalisme qui a le vent en poupe partout dans le monde est une solution illusoire à de vrais problèmes.

Good bye Britannia!