Que faire de sa vie?

Plus que jamais se pose pour moi cette question et de manière urgentissime; le temps passe et je vieillis et le monde devient de plus en plus difficile à vivre; je le répète comme une antienne, comme pour exorciser ma peur, mon désespoir, ma colère rentrée, mon ressentiment face à une vie, la mienne qui n a jamais été facile...Et plus encore aujourd'hui qu'hier livré à la solitude et aux aléas de l'âge...
Pourtant la journée d'hier malgré ces maux de ventre qui durent (apparemment mon état de stress) fut plutôt bien; sms du jeune homme qui m a aidé lors de mon déménagement et d'un autre jeune ami, petite "diversion" avec un cours de philo dans une tour de Beaugrenelle, même si ce fut une séance pénible; "conditions de travail" éxécrables: un bout de comptoir graisseux face à l'élève, une adolescente se contentant de répéter "oui, oui" malgré toutes mes tentatives de la faire parler avec un ton "vivement qu'on en finisse". Ce fut donc à moi de parler

Juste avant j ai eu droit au long monologue de la mère qui écoute à peine ce que je disais...Ce monologue: une parfaite illustration de l'égocentrisme ordinaire, ce mal de notre temps de décadence. Chinoise de Pékin de haute lignée, elle m'envoyait à la figure son CV brillantissime: ingénieur dans l industrie lourde en Chine, Diplômée de Sciences Po, et actuellement peintre (j apprécie du reste ses compostions; peinture, sculpture, usage de matériaux de toutes sortes).
J ai du subir dans un flux fébrile de paroles sa plainte multiforme: collègues fiers d'ignorer l'Asie, galeristes conventionnels, misogynie ambiante, conformisme et anti-intellectualisme des artistes.
Cette dame est dans la revendication malgré son palmarès éloquent. Comme quoi...Et la fille dans tout ça? Peu de choses sur elle sauf qu'elle est inhibée (merci je m en étais aperçu), précoce, ostracisée par ses camarades. Comment vivre avec une mère aussi envahissante. J ai particulièrement apprécié les "conseils" de la mère pour faire parler sa fille. Mais j ai répondu que j avais bien entendu essayé sans beucoup de succès avec cette sourde hostilité que j ai ressentie chez l adolescente que sa mère a du contraindre. Dans ces conditions-là c'est mieux d erester chez soi.

Que faire de sa vie ou de ce qui reste de cette vie? Je ressens dans de telles situations que décidément les êtres humains ne changeront jamais et ce jusqu'à la fin des temps. Dans "Books" de ce mois on trace le portarit de Gandhi dont on met en avant pas mal d'ombres jusqu'ici cachées.
Si même la Grande Ame ne l'était pas vraiment alors à quoi nous raccrocher; je me demand ecomment sera la société humaine dans 50 ans par exemple. J'ai une vision pessimiste de cet avenir car sur le paln moral l'Homme est resté un enfant; façon de dire car l'enfant lui est dans un état d'innocence vite perdu de plus en plus vite perdu.
On arrête pas le "progrès"! Que ce mot sonne mal aujourd'hui comme une vieillerie, un archaïsme; c ets déjà un enseignement sur l'état de délabrement de ce monde!