Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Choses vues entendues sues
15 septembre 2019

Point sur le bouddhisme

Histoire de me tremper dans le climat du pays des neiges et dans son bouddhisme si éléboré et subtil, je me suis rendu hier au petit restaurant tibéto-népalais à trois minutes de chez moi (sic!); j'ignorais son existence mais je l'ai découvert grâce à un flyer, dans ma boîte aux lettres.

Je me suis rendu donc à l'adresse indiquée , dans une rue très discrète; mais parvenu devant le restaurant, il m'a semblé vide; timide comme je suis et un peu anxieux d'une nourriture point trop saine, je m'en suis retourné chez moi.
Mais n'y tenant plus, j'appelle le restaurant; on me répond que le restaurant était bien ouvert car j'avais des doutes...
Je reviens sur mes pas et de fait le restaurant obturé par des rideaux et sombre était ouvert et qui plus est déjà partiellement occupé!

 

 

Service assez chaotique avec difficulté à me faire comprendre, qui évoque pour moi mon voyage en Inde où demander une cuiller relevait de l'exploit; ajouter à cela ma malentendance moyennement corrigée (appareil mal ajusté? excès de cérumen?) et l'usage de la langue anglaise avec accent chez un serveur débordé...

Repas à présent: je me suis efforcé de choisir des plats "tibétains" (les guillemets pour signifier l'acculturation probable de cette cuisine si exotique): soupe aux tomates et aromates assez savoureuse; la suite était beaucoup moins convaincante; les momos s'avérant ressembler à des ravioli à la chinoise.

Soupe salée comme l'addition; il est vrai que j'ai vu grand avec menu découverte, thé parfumé, café.

 

En fin de repas, le patron (je pense) est venu vers moi pour encaisser; il parlait bien français et m'a précisé que c'était le plus ancien restaurant de ce genre à Paris; il date de 20 ans. En tous cas, çà marche bien et - chance supplémentaire - les recommandations sont renouvelées chaque année, ce qui ne prouve pas grand chose à mon avis. Alors que j'étais sorti le même patron de me lancer un "au revoir" bruyant. Je l'intéresse, lui ayny dit que j'habitais à proximité.

Mais l'addition fut aussi salée car (toujours la même rengaine je n ai plus 20 ans) par la difficulté à digérer cette cuisine rustique et roborative, conçue pour un pays au climat rude...

Mais je devais parler du bouddhisme et faire le point.

Je suis en ce moment les cours de Midal sur mon portable, ne me rendant plus au local maintenant transféré au diable vauvert...

Midal dont j'ai déjà dit les mérites: dynamisme, patience à toute épreuve, culture gigantesque, présente le bouddhisme de Chogyam Trungpa comme la voie qui mènerait le méditant à vivre dans l Ouvert. Je résume très grossièrement; en d'autres termes, à "dépasser" le Moi-prison,"tour de contrôle" selon un enseigant, source de tous nos maux.

J'ai conscience avec Midal que les mots sont hélas "égarants", trop lourds, trop grossiers; essayez de dire l'amour, l'art, le ressenti corporel avec des mots...et pourant nous n'avons qu'eux. Vieux problème philosophique...

Essayons: je "sens" plus que je comprends souvent la subitilité "infinie" de la doctrine; le Dalaï Lama lui-même le dit; il poursuit à son âge l'étude de la doctrine et n est pas en bout de chemin.

A présent au plan du vécu: outre le fait que ma séance biquotidienne m'"occupe", j'ai pu observer des flashes, des prises de conscience brèves, des expériences de rafraîchissement du regard...Mais j'ai conscience d'une autre difficulté: est-on soi-même le meilleur juge de soi?

Mais cette fois délibérément, j'ai pris le parti (cela tiendra-t-il?) d'accepter les choses comme elles vont: mon frère n'appelle jamais, eh bien tant pis, je suis seul , eh bien tant pis, Mathieu me dit "à bientôt" depuis près d un mois et rien, eh bien tant pis, le monde est déshumanisé, les gens ne peuvent ou  ne veulent ou ne savent plus communiquer ,eh bien tant pis.

 

Je viens de perdre absurdement un temps fou avec une facture maintenant dématérialisée, eh bien tant pis.

Autrement dit et là je suis d'accord avec Midal (et le bouddhisme): la vie EST épreuve au double sens de mise à l'épreuve (surtout en ces temps-ci) et épreuve au sens de souffrance, de non-satisfaction permanente et renouvelée; pour Midal (et incidemment pour Me Okawa et pour l'école stoïcienne) il convient de consentir à ce qui vient au devant de vous car c EST. Vérité et liberté sont à ce prix.

Il dit sur tous les tons que ce que je refuse de voir est justement ce qu il faut voir et le Réel même déplaisant, même contrariant, même déstabilisant, même malheureux est le Réel et MON Réel. et LE NOTRE, à tous.

Le Bouddhisme est l'école du Réel cru et dru; n'oublions pas que le prince Siddhartha, né dans l'actuel Népal (que j'ai visité il y a longtemps alors que ce pays était d une extrême pauvreté) a été élevé dans du coton comme votre serviteur (la ressemblance s'arrête là) mais il a fui son palais doré et a pris conscience de la terrible condition humaine...et fortement secoué a voulu trouver une solution à cette terrifiante condition.

Il a médité comme les yogi de l époque longtemps, longtemps, s est livré à d affreuese austérités jusqu à presque en mourir.
Ses disciples l ont supplié de s'alimenter, ce qu'il fait; il choisit alors la voie dite "du milieu".

Un beau jour sous l'arbre sacré pipâl, il connut l Eveil (d où son nom sanscrit l'Eveillé, le Bouddha). Il a vu le Réel sans les voiles de l'ignorance, sans les préjugés, sans les projections...

Pour lui tout être humain peut à condition de persévérer dans l'effort devenir un Bouddha comme lui...

Il n empêche; j'ai souvent l'impression à écouter le riche enseignement de Midal et de sa brillante équipe que "la mariée est trop belle".

Mais j y reviendrai.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Choses vues entendues sues
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 255
Publicité