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Choses vues entendues sues
16 juillet 2019

L'esprit du temps

Peu à peu la douleur morale s estompe (il le faut bien; comme dit si sagement ma correspondante, il faut penser au peu de temps qu il me reste à vivre. Pourquoi en rajouter? La sagesse même oui) sans toutefois disparaître car les choc a été très rude...je n ai rien vu venir...


Un peu de baume sur le coeur toutefois: encore plus que deux personnes et je passerai à 1000 membres sur Linkedln; et ce matin les commentateurs critiques de mon intérieur que je suis le premier à reconnaître médiocre (mais je n ai ni l énergie ni le goût ni le désir de changer quoi que ce soit; à la limite il y aurait le lit "cassé" à changer et une ou deux bibliotèques à me faire livrer) m invitent dans un mail à déjeuner chez eux pour fin août, début septembre. Je ne suis pas pressé de répondre à mes détracteurs mal élevés et sans aucune empathie pour un homme seul et sans soutien. Cependant je répondrai plus tard par l affirmative car il y a cette infirmière retraitée que je respecte qui s est jointe à eux (il faut dire qu elle ne m a guère défendu lors de l assaut!) mais bon, je ne vais pas finasser dans mon immense solitude (le jeune franco-belge est passé chez moi, toujours aussi gentil et si réservé; un jeune! je me suis déjà longuement expliqué sur ma dilection pour les jeunes par ailleurs si compliquée) 

Cependant, je me plains de manque de contacts; j y répondrai en prenant mon temps (nous verrons alors le "palais" ou le musée qu ils occupent! De toutes façons j ai vu tant de merveilles déjà que je suis blasé).

Esprit du temps (clin d'oeil à Edith!): je me suis rendu au quartier latin pour assister à la projection d un des membres de la loge sur un thème hélas d actualité: le viol des femmes.

J ai retrouvé avec plaisir le jeune réalisateur (40 - 45 ans) d origine sri lankaise (çà barde aussi dans son pays), un homme assurément doué, discret et très courageux: faire un film ce n est pas écrire des poèmes ou peindre!

Petite salle de poche sur la rive gauche pas loin de la Seine au coeur du quartier latin. Beaucoup de touristes, restaurants (surtout grecs) bondés, un grand soleil, moi à peu près en forme.
Le réalisateur attablé dans un café avec un des acteurs, un africain athlétique qu il m a présenté, m a gentimenst salué. Il s est présenté aux spectateurs, remplissant aux deux tiers la salle (pas mal à mon avis un jour d été).


J'en arrive au film: entre le journal intime et le reportage le film m a paru un peu long (le cinéaste voulait-il se faire plaisir?) mais la psychologie de la jeune femme victime est subtil avec les flash back sur le geste de souillure subi (images tronquées du viol) et les hésitations (plainte pas plainte alors que le policier dissuadait la plaignante) de même que la peinture d une certaine société: milieux de jeunes ou assez jeunes branchés ou de banlieusards, petits trafiqunats.
Gros plans sur les objets du quotidien pour témoigner de la préséence obsédante des objets qui nous entourent et beaux panoramique sur l univers suburbain...

Mais si l univers féminin est bien exploré, compris, défendu (je me demande si le "côté féminin" du réalisateur n y est pas pour quelque chose) je trouve que la peinture des hommes est caricaturale: non, tous les "mecs" ne sont pas des brutes épaisses en quête de proies ou des dealers d armes ou des restaurateurs italiens doublés de mafieux ("et la tendresse bordel?). Le nombre de coïts très crument filmés est impressionnant; trop, c est trop. Je n'ignore pas l importance du sexe mais à quoi bon cette insistance? Une fois encore tous les hommes ne sont pas des gorilles et toutes les femmes des anges...

Mais après tout un créateur a tous les droits (film interdit "aux moins de 12 ans); de plus, c est de l univers mental de ce jeune réalisateur qu il s agit, pas d une enquête sociologique et l'art çà sert aussi à cicatriser les plaies; j'ai été frappé par le nombre de  protagonistes africains au rôle important (manière de revanche du réalisateur contraint de s'adapter au caractère national français et ce n est pas toujours aisé même pour moi!).

 

Bref, un film personnel, avec de solides qualités: bande-son moderne et discrète, acteurs et actrices inconus mais bien dirigés, esthétique raffinée). Ce garçon est prometteur et visblement le cinéma est sa passion j en sais quelque chose. Il a  réalisé un film qui témoigne pour ce temps, son nihilisme, le recul des avancées sociales, la cause des femmes...Pas une once de romantisme mais tout ce qu il faut de cynisme, de solitude, de réalisme, de dureté: on est bien dans les années 2000!

Je reviens à mon titre: l esprit du temps; j y pensais hier dans ce beau soleil de juillet pas loin de N D blessée récemment (quel symbole!). Quand bien même on voudrait oublier, quelque chose de cette époque d une rare violence se rappelle à vous: violence économique, violelnce des moeurs (le film en témoigne, violence politique (l extremisme gagne du terrain partout), violence sociétale (les incendies de temples maçonniques se multiplient; un officiel faisait observer que, toujours, dans l histoire de France, l'antisémitisme et l antimaçonnisme étaeint le signe éclatant d une sociét qui va mal)

Nous y sommes!

Le récent défilé du 14 juillet a perdu de son innocence; comme tout dans cette société inquiète et ne croyant plus en rien...

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