Tout çà pour un simple "stage"!
Petit oubli de ma douleur morale, hier à l heure du déjeuner: abruti de soucis, je décide de me payer un restaurant dans mon quartier (on voudra bien relever deux éléments: "restaurant", c'est-à-dire que çà relève du plaisir dit "oral", que les analystes qualifient de régressif; entendre infantiles, avec il est vrai de petits désagréments: le système digestif n est plus aussi fiable; et "de mon quartier" soit en territoire connu).
C est un très ancien site "le café du commerce" devant lequel je passe souvent mais dont je n'ose franchir le seuil: une sorte de salon d'attente après l entrée dissuade, plus l'idée de prix très élevés...Je m enhardis et j'entre et, comme pour confirmer mes "craintes", un monsieur distingué joue les placiers (!). Il me trouve une petite table facilement; pas trop de monde encore.
Eh bien, pour une surprise, agréable cette fois, c en fut une: je commandai une classique "salade César" et un verre de Gamay plus un dessert (formule classique). J attendis peu: et j'eus droit à une salade de grande qualité différente de celles de même nom, connues jusqu ici: cinq ou six ingrédients de choix avec du blanc de poulet exceptionnellement goûteux, du genre pouet élevé à la ferme; Gamay tout-à-fait convenable et une dessert somptueux. Le tout pour un peu plus de 20 €!
Les salles sur trois niveaux se sont remplies à toute allure. Ne pas se laisser piéger par la trop classique enseigne connotant la banalité.
Pour une surprise c en était bien une!
Je passe au volet moins drôle de la journée d hier; j eus droit à un coup de fil de la coordinatrice de ce stage auquel je me suis inscrit dans le Jura; elle me posa des questions et moi de même; je fus contraint d entrer dans ma vie privée et de lui parler de mon anxiété pour un stage "exceptionnel" de 15 jours, beaucoup plus long que les deux précédents;je lui posai des questions auxquelles elle ne sut pas répondre (!). D où appel le soir de sa part pour me préciser certaines choses; Midal viendra et "fera les transmissions". J eus quelques précisions mais qui restaient vagues; pourquoi cette feuille de santé à renseigner? Ce qui devait sécuriser ne faisait qu augmenter mes appréhensions. J ai changé, je suis dans une période très sensible; ce que j ai du dire à cette dame qui me tutoya d emblée, mais j eus la désagréable impression de faire avec elle une nième thérapie, avec ses longs silences dits "d'écoute" (je précise: cette personne est elle-même psychothérapeute). Mais je suis allé droit au but: pourquoi m a-t-on proposé (pour ne pas dire "imposer" ce "séminaire" alors même que les trois stages prévus n ont pas encore été effectués? Pourquoi ce document médical nouveau? Je lui fis comprendre que je traversais une période très dure (et je n aime pas me confier à une inconnue).
A la fin des fins elle m assura que je pouvais toujours me désister...
Mais soyons clairs: je crois que l école a besoin de sous, le transfert dans le 20me qui ne m arrange pas du tout ayant coûté les yeux de la tête d où le fait d être démarché par téléphone par deux membres de l équipe il y a une quinzaine.
Je comprends ces problèmes mais je n ai pas à ajouter ceux-ci aux miens propres; je suis sursaturé!
En définitive, je pense que de nouveau je demanderai conseil à ma thérapeute.(il est question que je participe aux activités; tout cela reste vague...)
Une fois de plus, une fois encore, cette pénible impression d un monde où toute solution se révèle en réalité un problème!
Pour corser les choses, je me dis que d un autre côté j aurai l occasion de quitter cette ville détestable en août, plus qu à une autre période: plus personne...
Souriez! Souriez!