Les mangas
Bien, je ne savais pas de quoi parler ce jour sauf à répéter ma difficulté de vivre dite sur tous les tons; çà ne change pas grand chose à cette difficulté de la coucher sur le papier, peut-être à la marge?
Je parlerai d'un sujet neutre (apparemment): les mangas. Dernier cours de français avec mon élève de la rue Lecourbe. Grande passivité; je trouve les jeunes de ce temps bien passifs mais intelligence chez cet échalas, des réponses et créativité dans la forme dite "sujets d'invention". Je me souviens de la première séance, où cet adolescent (curieux, cet âge de passage entre le petit enfant et l'adulte...) défendit la grande portée littéraire et philosophique (sic)...des mangas; et de me prêter quatre de ces petits livrets dont j'avais une petite connaissance via ma fréquentation de l'organisme japonais entre autres. Parvenu chez moi, difficulté à comprendre le sens de lecture et stupeur devant le nombre énorme des onomatopées en caractères gras. Je compris vaguement qu'il s'agissait d un ado aux prises avec un maître en arts martiaux ou quelque chose comme çà. Mais de littérature point encore moins de philosophie ou alors je dois être particulièrement bouché...
Si en cherchant bien, je trouvai une bulle avec une...vingtaine de mots signifiants...
Je rapportai un des mangas en donnant mon avis: je n'avais rien trouvé de littéraire. Je crois que çà n a n'a pas plu (mais je ne souhaite pas taire ce que je pense quitte à décevoir); du coup, en fin de séance, ce garçon me demande en insistant de rapporter la fois d'après ces précieux mangas, ce que je fis.
Hier, je devais faire un petit bilan et demandai de me citer des genres littéraires et lui de me citer...les mangas. Je ne souhaitais pas polémiquer et pris les choses avec humour...Tout se passa bien; il faut dire que ces petits cours donnent un peu de sel à une vie qui serait d une tristesse à crever sinon; cela, bien des gens ne comprennent pas.
Je déjeunai justement hier avec une mienne amie de Biarritz, bien plus riche que moi, enseignante à la retraite; je ne l avais pas vue depuis deux ans. Jean et baskets, je n'aime pas ce jeunisme à cet âge mais passons...Cette femme enjouée adore la politique; je me plaignais de mon atroce solitude; et elle de me suggérer de voyager; pas de problème pour elle; elle a un mari lui-même fils unique et ancien expert-comptable. Je lui répondis que je souffrais d anxiété chronique; elle en revanche passe son temps à voyager (elle a de quoi: un appartement immense dans le 12ème; un appartement qu elle vient de vendre à Juan avec de grosses difficultés car les gens se détournent de la Médietrranée pour se reporter vers le sud-ouest et un grand appartement sur Biarritz récemment acheté): Irlande n fois, Italie (elle rentre de Naples), Islande programmée.
Et de me suggérer d'aller au cinéma; je me sens un peu blasé et lui parle de mes lectures et de mon goût de savoir, de mon lexique en chantier.
Je lui fais remarquer que face à l'assaut des problèmes et au délaissement, j'ai trouvé cette parade...
A propos de problèmes, la vie n est jamais à court; ma voisine pestilentielle est de retour; je n ai vu qu une fois cette femme; je pense avoir affaire à une malade mentale...Ma veine invétérée...
On retourne donc à la case départ; j ai été tranquille depuis août dernier; cette fois je vais entamer une action sérieuse et entreprendre les démarches administratives et juridiques nécessaires...
Stop ou encore pour reprendre le titre d une émission de télé déjà ancienne. Stop cette fois!
Il ne manquait plus que çà.
Qui a dit que la vie était un chemin de roses?