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Choses vues entendues sues
20 mai 2019

Pourquoi la rupture?

Il y a très peu d'avantages au fait de vieillir et je n invente pas la poudre en disant cela. Je traverse une période exceptionnellement difficile depuis un mois, un mois et demi. Au point que, passant devant une boutique d objets funéraires près de chez moi, je me dis: "peut-être tous ces évènements malheureux me font-ils signe: "J L, il est temps que tu débarrasses le plancher; place aux jeunes!"
Je ne dois pas avoir le bon karma comme disent les asiatiques, ou la déesse Fortune ne m aime-t-elle pas trop (et dire que ma mère a été nommée Fortunée par sa propre maman pour avoir échappé à la terrible grippe espagnole qui a fait des millions de victimes en Europe!)?


Dans un contexte chrétien on verrait tous les coups du sort comme un signe divin au front des élus de Dieu; bien sûr je pense au Christ (depuis toujours, bien que n étant pas chrétien, je me suis profondément identifié à ce révolutionnaire du Proche-Orient, lui-même issu d'un petit peuple de Judée qui devait lui-même être persécuté toujours et partout et jusqu à présent. Au point que certains théologiens chrétiens ont vu dans le terrible (et exceptionnel) destin de ce "peuple particulier" (Barnett Litvinov) un peuple-Messie...

Clairement, je ne voudrais pas que ce qui précède soit appréhendé comme je ne sais quelle vanité de ma part: je dis ce qui est, je dis ce que je ressens. Ce n est pas à mon âge que je ferai bon marché de la vérité, de la mienne en tous cas.
La dernière épreuve qui ma mis à genoux et je n en avais vraiment pas besoin me donne au moins cette opportunité: réfléchir au nombre record de ruptures dont éa été tissée cette vie rarement "heureuse".

Dois-je de nouveau en attendant dire un grand merci à deux personnes qui me connaissent un peu via ce blog, ma bouée de sauvetage, une dame exceptionnelle (le Ciel ou quoi ne m'est donc pas si hostile?) par ses qualités humaines,  sa finesse, sa grandeur, son expérience de la vie, son ouverture d esprit.
Et le Sage du Canada qui a lui aussi le courage de me suivre; il a en commun avec cette dame de France les épreuves qui ne l ont pas épargné et son humanité me donne les larmes aux yeux.
Merci à lui; chacun à sa manière m apporte autant qu il est possible la preuve que les êtres humains à leur meilleur peuvent s entre-aider plutôt que se combattre encore et toujours. 

Donc les ruptures:

Enclin à l introspection et par "la force des choses", je crois que le thème de la rupture vient scander et donner sa couleur sombre à ma vie...et à ce blog.

Je ne cherche pas à me dédouaner: trop facile, plus maintenant. Je dois aussi battre ma coulpe: certes je suis un homme compliqué, assez rancunier, possessif, mais qui n a pas sa part d ombres; en revanche on peut compter sur ma fiabilité, les trésors d affection que je peux dispenser, ma joie de voir l autre heureux par moi.

Je pense que le lien vient à se dissoudre pour bien des motifs. L autre prend conscience d un aspect de moi qu il n avait pas vu aux premiers temps, au moment de  la "phase euphorique" où tout baigne avec survalorisation du positif et sous-évaluation du négatif; souvent un simple mot, un geste, un regard peut être l élément déclencheur...D une "soudaine" prise de conscience. Mais à mon avis le ver était dans le fruit au départ de la relation.  Je veux dire: le malentendu inaugural.

J ai pensé à l usure dont a parlé Midal; celui-ci  a dit un jour vivre une relation très compliquée avec son compagnon mais voilà c est un homme intelligent et subtil et son compagnon idem, je suppose.
On parle t on doit parler clair et haut quand survient la crise. Il faut parler, me répète à longueur de temps  ma distinguée thérapeute (je lui dois beaucoup; sans elle je me serais laissé mourir; le motif de la  première consultation... une forte déception sentimentale; cette femme passionnée par la médecine est humaine; oui, en notre époque de médecins pressés et surmenés, il faut le dire, elle n a pas voulu d ordinateur. Tout un... programme!).

Parler quand çà ne va pas, parler même si c est difficile, surout si c est diffcile. 

Je pense au couple célèbre Sartre-Beauvoir. Le "deal" avait été précisé dès le départ en gros: liberté de part et d autre mais fidélité. Je suppose que même chez ce couple illustre les moments éprouvants n ont pas manqué. Ne serait-ce que pour des raisons de "désynchronisation"; le temps heureux chez l un est celui de la douleur chez l autre par exemple. Oui mais un peu d ouverture devrait suffire...et  l aménagement d un espace de liberté au moment opportun..

Le couple d amis ou d amants ou d époux c'est comme un attelage, soumis aux aléas de la vie et aux problèmes propres à l un des chevaux, une fois l un une fois l autre...

J ai pensé à l usure; le Temps est maître de nos vies et de la coloartion de nos vies...

Et il y a cette usure du Temps qui est sa "marque de fabrique". D où les indifélités en général cachées de la part d e l un de la part de l autre; enfin (pas enfin mais il faut bien s arrêter dans ce cadre) nous vivons dans une époque de forte concurrence à tous niveaux et de nouveau je montrerai Internet du doigt. Le sites de rencontre vous tendent les bras; on trouvera nécessairement mieux et l occasion fait le larron...

Je résume: idéalisation du partenaire, "contrat" de coexistence trompeur et tronqué, usure du temps, idéologie du système libéral favorisant le darwinisme social féroce de ce temps.
Le choix pour la compétition lui-même est associé au culte du MOI. L autre me sert et dès lors qu il ne me sert plus: OUT.

C est tragique et symptomatique d une époque de "déliaison" (Freud). La déliaison a à voir avec le pulsion de mort qu on a tant critiquée et peu comprise chez le Maître viennois.
Un être aimant aime en l autre ce qu il est et ce qu il est en capacité d être, de devenir pas seul mais avec moi son partenaire. L être aimant regarde dans l aimé un semblable, un ami, à qui on pardonne parce que nous ne sommes pas de héros, l être aimant souhaite le bonheur de l être aimé. L être aimant voit en l autre son potentiel de croissance et en retour l être aimé en fait autant.

Le sujet est immense et difficile; j ai conscience des limites de cette analyse.

Il auat ajouter pour moi ma dilection (qui complique la donne) pour la jeunesse saison de la vie marquée par le changement dans uen époque de changements très rapides, trop me souffle la thérapeute. Je suis un cumulard...

Mais même, je crois qu il y a possibilité d accord si les conditions ci-dessus sont remplies.

Dans cette lourde épreuve (pour moi: d autres s'en battraient l oeil hélas) je me suis accroché à étudier encore plus, à lire encore plus, à comprendre encore plus, à méditer encore plus.

Et je n oublie pas la leçon stoïcienne des Grecs et de Romains leurs admirateurs éperdus.


Je me suis replongé dans la grande "histoire de la philosophie" de la Pléiade. Les pages sur Platon (y a-t-il plus subtil anlyste des choses de la vie?) sont brillantes (Jean Wahl).

L élève de Socrate veut d abord égaler son  Maître bien aimé (1ers dialogues) puis il prend son envol pour se distinguer du Maître, en preanat conscience de sa différence, ce qui est uen autre manière de l aimer (dialogues postérieurs).
Car les vrais maîtres ne créent pas des clones mais des êtres libres de penser para eux-mêmes.

Je terminerai par un autre phare de notre pauvre humanité: Gautama Fils des Sakya, le Prince Siddartha, le Bouddha. 

La vie  est souffrance: la naissance est souffrance, la maladie est souffrance, la vieillesse est souffrance, la mort est souffrance. Et d'ajouter: le lien avec ceuux qu on n aime pas est souffrance, le non-lien avec ceux qu on aime est souffrance.

Mais ce terrible constat s accompagne de sa contrepartie: si la vie est souffrance elle contient en elle-même son antidote.

Je n irai pas plus loin et je renvoie aux bons auteurs.

Une anecdote pour terminer: un des enseignants les plus brillants de l Ecole  de Midal est le plus jeune, un peu plus de 20 ans. 


Il a eu la courage et la simplicité de nous l'apprendre dès son premier cours:" j ai eu une forte déception vers les dix-huit ans et je me suis tourné alors vers la méditation."

A chacun d analyser à sa façon cette "chute". Ce jeune homme illustre à sa manière très prometteuse et la réalité de la souffrance humaine, celle de tous et de chacun et son issue possible...

 

 

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