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Choses vues entendues sues
18 avril 2019

L'argent, le pouvoir, le bonheur

Journée chargée hier avec son lot de difficultés pratiques (un seul exemple: le balisage des itinéraires sur le réseau Ratp: 1) caractères de plus en plus petits; on ne va pas me faire croire qu au 3ème milléaniare on n'a aucune solution; 2) le balisage en général: j ai perdu un temps précieux à trouver mon chemin; par exemple, telle direction n est même pas donnée dans les correspondances. Pourquoi? A croire que les usagers sont tous valides, sains de corps et d'esprit, amateurs de jeux de piste, avec des organes des sens en pleine santé...)

Mais ce jourl objet de ma réflexion est l'Argent avec majuscule, l Argent dont le rôle va croissant (je rappelle que la petite Tchécoslovaquie au temps du Comecon affichait une inégalité de revenus de 1 à 4), l'argent qui pourrit tout, exacerbe les tensions sociales, et ne sert souvent qu'à générer encore plus d'argent. Qu'on me comprenne, je ne voudrais pas revenir au régime stalinien et j ai visité une grande partie de l Europe de l'Est à l'époque Brejnev...

Non mais l'amplitude des inégalités en France devient indécente, vulgaire, dangereuese.

Hier donc premier cours de français pour une petite fille du reste adorable aprsè mon élève de l'avenue Victor Hugo déjà aisé pour le moins (deux trois minutes de l Etoile).

Cette fois je devais connaître le top du top.

Cette enfant se partage entre le quartier huppé  du Musée d'Orsay et l'Avenue Montaigne.

Je n'ose consulter le prix du terrain dans ce secteur, du rest occupé par des immeubles haussmaniens, impeccables de propreté, la magnifique ambassade du Canada, la principale Banque d Iran et surtout les sièges des marques du luxe; Yves St Laurent, Prada, Versace, Dolce et Gabbana, le très raffiné théâtre des Champs Elysées en style Arts Déco aux riches heures; non loin on trouve le magnifique immeuble abritant les services culturels de la Pologne.

Je me rends donc Avenue Montaigne, trop tôt et pour trouver de quoi se trouver un café bonjour les dégâts; typique des quartiers riches...enfin, non sans mal je trouve un "café" acceptant de servir au comptoir (sale manie dans cette ville, le fric, toujours: de nombreux établissements n ont plus de comptoir pour vous obliger à payer plus votre noir).

J'accède à l'immeuble enfin: immense; avant deux interphones sans nom (pas de nom, des étages anonymes, on ne sait jamais n est-ce pas?) une cour intérieure immense, deux immeuble de part et d'autre de l'entréee royale; enfin un ascenseur silencieux et rapide desservant outre les six étages le ou les sous-sols; j accède au 6ème. Je sonne et m'ouvre un Monsieur asiatique (chinois, philippin, taïwanais?) que j ai pris pour le papa! non, c était le domestique, c'est dire et on me fait entrer dans....une salle immense, de quoi y circuler en vélo à l'aise. A l'extrêmité droite une table de verre où enfin m'attendait cette petite jeune fille, charmante avec une professeure qui justement s apprêtait à partir; cette jeune femme assistait l'élève en maths et aide aux devoirs; elle me précisa en souraint que beaucoup d etravail m'attendait en français. 
Le cours dura une heure pour faire un bilan complet, test à l'appui fournis par l'organisme pour lequel je travaille depuis 15 ans.

La fillette disposait d un ordinateur dernier cri de marque Apple dont elle se servait visiblement avec aisance, mieux que son professeur médusé. De plus un chat de race, tout blanc, au pelage abondant et au museau écrasé devait malheureusement jouer les trouble-fête.

Ce chat me rappelait fortement celui caressé dans "le Parrain" par Marlon Brando, en un rôle qui devait donner à la Mafia une touche  inoubliable.

On en imagine le prix!

Renseignements pris, le "chef de famille" possède...une banque. Bon on n a pas trop de soucis à se faire de ce ce côté-là (dois-je préciser que votre serviteur recevra une aumône pour ses prestations mais j accepte...).

Le top du top: l avenue Montaigne, idéalement située dans Paris est celle du glamour, du luxe, des restaurants chics et garde le souvenir d une célèbrissime riveraine, la ganade Marlène Dietrich qui mourut dans la solitude ( c est le cas de nombre de stars mortes dans la solitude).

L Avenue Montaigne n'est pas fréquentée par les jeunes de banlieue en mal de coups les week-ends; elle reste chic (bien que j ai été abordé par un homme athlétique qui me demandait je ne sisi quoi; j ai préféré baragouiner une langue inventée pour prendre la tangente.

J'ai à présent une certaine habitude des lieux huppés de la capitale: j ai donné des cours d économie à une dame éblouissante de beauté raffinée d'origine austro-russe, directrice avec son époux, un peu vulgaire, un matheux, lui d'origine plus "modeste", comme moi natif de Tunisie.

Le couple dirigeant une école avenue Georges Mendel; dans l immeuble de l école avait résidé...Maria Callas, ses dernières années dans une très grande solitude l immense interprète des grands opéras italiens, "la voix" du siècle.

On devinera mon émotion; j ai aussi officié en économie face à "un parterre" d élèves, assez agités, fils de businessmen et d ambassadeurs. La hall, de dorures et de lambris le faisait ressembler à l'entrée d un palais; quant à l ascenseur, c était une chaise à porteurs d époque transformée; par la suite je donnais un enseignement d économie dans un des salons du prestigieux et ancien siège du "Figaro".

Je me contenterai d énumérer les autres lieux de la richesse que j ai pu connaître à l occasion de ces petits cours. Appartement de 500 m2 à Sévres-Babylone; cuisinière philippine, couloir permettant à deux voitures de se renconter, salon immense avec tapis de la savonnerie et lustre à pendeloques, chambre de mon élève de la taille de mon salon avec pour ce jeune homme (il fréquentait une école pour surdoués: Sartre y a été élève) une collection de baskets digne d'un film américain sur la grande bourgeoisie; appartement entier de 4 étages bourré d oeuvres d art pour la famille d' un autre élève; un nombre impressionnant de duplex bien entendu au dernier étage (l un d eux disposait d une véritable terrasse.)
Je terminerai par un "petit" appartement à Passy plus pour la même famille un pavillon partagé à Marnes-la-coquette, oui là où vécut Johnny...Entre-soi majuscule: immense domaine verdoyant, charmante église, vastes pavillons; on n y entre que si l'on montre patte blanche.

Voyez-vous moi je me sens sdf à côté de toutes ces fortunes étalées...

Mais je ne suis pas dupe; ce que j ai vu n est encore rien à côté des super-riches protégés par le "Maître" de l Elysée. Les grosses fortunes française viennent de faire l aumône pour N.-D.

Par curiosité saine, veuillez consulter la revue "Challenges" vous allez un peu vous situer dans l échelle des revenus et des patrimoines.

Tout cela m a donné à penser; j ai traversé tant de milieux différents dans ma vie volontairement et hélas involontairement ( je n en dirai pas plus) et je pense maintenant que partout il y a des gens bien et des salauds, partout. 

Me revient en mémoire un dernière famille franco-turque dont l'immeuble; signe du destin (il y en a eu d autres) jouxtait un immeuble, celui où vécut longtemps un de mes écrivains-fétiches, Julien Green; j ai eu la chance, étant membre de la Société Green de participer au dévoilement d une plaque commémorative rue Cortambert non loin du Lycée des riches, Janson. Avec Monsieur le Maire du 16ème et une petite foule émue. 

L appartement où habitait mon élève avait été "redesigné"...3 fois; comme pour un décor de théâtre. Certaines gens ont tant d argent qu ils ne savent plus quoi en faire!

J ai réfléchi à ce pouvoir inouï que donnait l argent dans un des pays les plus inégalitaires de la planète, la France...

Plus que jamais je crois que non décidément l argent ne fait pas le bonheur s il y contribue un peu.
L argent ne ressuscite pas un être cher, l argent ne me rend pas moins seul, l argent blase vite et banalise tout si tout est à portée; l argent exacerbe les rivalités (il y toujours plus riche que soi), l argent génère les soucis (cf notre bon La Fontaine "le savetier et le finacier"), l argent enivre d'abord puis ennuie après. Le désir aussitôt exaucé en fait renaître un autre.

Je conclus: la sagesse bouddhique entre autres promeut "anatta", l'absence du désir. Arthur Schopenhauer, fils de riches, souhaitait ne pas être né; la vie oscillant entre l ennui et la souffrance.

Un petite anecdote tirée d un voyage au large du Péloponnèse.

Sur l île d Alonissos, notre groupe  fut invité à une repas par une famille de pêcheurs. Nous nous installâmes autour d une table dans le jardin sous le soleil grec avec une bonne brise marine. On nous servit de bonnes tomates goûuteuses du jardin, des concombres, du fromage frais, du poisson frais pêché, le tout arrosé de l admrable "résiné".

Le repas se termina par un endiablé sirtaki tous ensemble (oui le sirtaki dansé dans une scène mémorable de "Zorba le Grec" avec Anthony Quinn.

L image du bonheur simple, frugal, amical dans une nature intacte ...

La nuit grecque, celle où l'on peut contempler sur une île le ciel étoilé.

De ma vie je n ai vu un ciel aussi beau. 

Les spécialistes nous disent qu la nuit dans un ciel clair et sans cette plaie de la pollution nocturne on peut compter plus de 6000 étoiles.

Le bonheur ne s achète pas; il est gratuit,  comme la nature, comme le ciel étoilé quelque part dans la Mer Egéee avec des amis et des paysans-marins simples et gais, des amis sans façons.

Le bonheur a le goût de l éternité.

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Commentaires
M
Ah ! L’argent parlons-en il ne fait pas le bonheur mais y contribue un peu tout de même tout dépend comment on s’en sert. J’ai eu des périodes où j’en ai eu assez pour me faire plaisir’ voyager’ aller dans de grands restaurants etc..... mais aussi des périodes où j’ai dû compter dans l’un comme dans l’autre j’ai été heureuse et je fais avec ce que j’ai. Je n’ai jamais été envieuse de ceux qui en ont trop, tant mieux pour eux jamais mon bonheur à été dépendant de l’argent. Pour moi le bonheur est l’essentiel et il n’a pas grand chose à voir avec avoir beaucoup ou même trop d’argent. Le bonheur est ailleurs . Maintenant moi qui aime les jolies choses je reconnais que pour cela il faut avoir de l’argent à condition de rester dans le bon goût . Vous côtoyer de beaux appartements j’avoue que cela ne me déplairait pas je crois que je ne les associerais pas à l’argent qu’ils représentent mais plutôt à la beaute qu’ils dégagent .. j’adore les beaux intérieurs donc j’aimerai sans penser à ce qu’ils coûtent . Un exemple tout simple pour mieux m’expliquer Car je n’arrive pas à bien décrire ce que je ressens face à ceux qui en ont ou en ont trop . Étant donné que personne n’est égaux pour l’argent c’est pareil. Le plus important c’est que chacun puisse manger tous les jours et avoir un toit sur la tête . Ce qui me gêne beaucoup en revanche c’est que certains n’en ont jamais assez et qu’ils veulent toujours plus’ cette frénésie du toujours plus et de vouloir tout et n’importe quoi, ça ça m’enerve.´ ne pas savoir se restreindre et acheter n’importe quoi pour faire comme les autres et rentrer à fond dans le monde de consommation à tout prix ça me dérange beaucoup. Bonne soirée à bientôt jean Louis <br /> <br /> Edith
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