Hyperindividualisme, antiintellectualisme et les dangers des reseaux sociauxOui
Oui le titre peut paraitre trop riche quant au contenu qu il annonce.
Mais essayons: à mon avis les réseaux sociaux (comme par hasard lesdits réseaux génèrent fes profits pharaoniques) sont la cause première d une partie drs graves atteintes de la démocratie.
Par definition tout le monde ou à peu près peut y avoir accès et s autoriser de lui-même à dire le vrai; on assiste à une multiplication de tribuns avec des suiveurs médusés.
Ivresse des uns et fascination des autres; en quelques minutes un clip fait le tour du monde; peu importe si c est vrai; c est choquant donc çà marche.
D où l actuelle devalorisation des intellectuels. Alain Finkielkraut en a fait recemment les frais; je rappelle que je ne partage pas ses idées dans leur majorité mais aussi cet homme très médiatisé si la police n etait pas intervenue aurai été lynché ...avez vous vu la haine de ses persecuteurs?
Dans l antiintellectualisme contemporain je mettrai l hostilité à lbegard de ceux qui pensentcpar vocation et les journalistes, souvent les mêmes.
Quant à l hyperindividualisme, une des plaies majeures de ce temps j y vois un effet des reseaux sociaux: tout le monde parle et vehicule le faux comme le vrai; une manifestation se constitue en deux heures sur tout et sur rien.
Un effet pervers de ces reseaux outre la survalorisation de toute personne ayant accès à ces réseaux est le côté éphémère, superficiel, non organisé de ces mouvements.
Prenons le cas des gilets jaunes: l hyperindividualisme fait exploser les organisations traditionnelles qui prenaient en charge la révolte et met au pinacle la star d un moment.
Plus que jamais nous vivons dans des non-sociétés et les reseaux sociaux peu ou pas régulés ont une lourde part de responsabilité dans cette atomisation.
A mon sens la forme de "societe" dans laquelle nous vivons est sans precedent.
Si on peut incriminer le capitalisme dans sa forme actuelle qui va dans le sens du poil (on crée des tribus dont le seul lien est la ou les marques surtout chez les jeunes) ou la predominance des megalopoles (Tokyo: 30 millions d habitants etc) ou le pouvoir avec son "diviser pour regner" il n en demeure pas moins que les resaux sociaux sont un facteur puissant de desintegration.
J ai souvent dit ici que "reseaux sociaux" est une formule-antiphrase; on devrait dire "reseaux egoiques".
Je crois que dans "reseau" il convient de retenir le sens de filet, de filet dans lequel l individu et l agrégat des individus s trouve emprisonné.
Je terminerai cette fois par une question: qui dirige le monde?
Surement pas les intellectuels, surement plus les partis ni les syndicats lais des individus sortis du neant generalement surdoués dans le business et les algoritmes qui flattent d autres individus sortis un moment de leur propre neant.
Tout cela ne fait pas ou plus société.
C est glaçant non?