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Choses vues entendues sues
24 août 2018

Le difficile problème de l immigration

Il ne se passe pas de jours où l immigration vers l "Union Européenne" n est pas évoquée. Je me devais même par rapport à moi de donner mon avis.

Et d'abord je me considère moi-même comme un immigré. En effet, né en Tunisie (cette Tunisie-là n a plus grand chose à voir avec la nouvelle) je me suis vu contraint de quitter ce pays suivi de mes parents, ce dans des circonstances dramatiques; un Bréguet deux ponts militaire a décollé d El Aouina pour Marseille; j avais 18-19 ans et m engager dans des études supérieures à Paris. Ma mère et mon frère qui m accompagnaient devaient repartir sans mon père restant lui à Marseille pour chercher un nouvel emploi dans une banque (pour la petite histoire ses démarches n ont guère abouti, d où son départ pour Paris où rapidement il devait trouver du travail dans son secteur.

Comme souvent c est un faisceau de circonstances qui sont à l'origine de mon départ précipité puis de celui de mon frère et ma mère.

D'abord l indépendance de ce pays avec le retour d un grand leader Bourguiba et l arabisation forcée; or personne ne lisait l arabe chez nous et l évènement déclenchant fut la "guerre de Bizerte"; en effet cette importante base stratégique (une sorte de Toulon) restait aux mains des français après l indépendance, d où soulèvement des indépendantistes et de nombreuses victimes, 10.000?

Enfin ,il faut compter avec un début de panique dès l indépendance, de nombreuses familles quittant un sol occupé depuis des générations (je parle de l élément juif de la population). Je viens de visionner un documentaire qui m a serré le coeur; une vue du cimetière du Borgel où a été enterrée ma tante qui m adorait, à l abandon total.

Je rappelle l excellent ouvrage de l historien Bensoussan sur la fin de la présence juive millénaire dans le monde arabe (à titre d exemple, l Irak: beaucoup de Juifs ont quitté ce pays pour se rendre en particulier au Canada).

Pourquoi ce long rappel biographique? D'abord pour signifier que je ne me sens pas "chez moi" ici et je n y peux rien. Je rappelle le non-accueil des "colons" (comme si tous ces malheureux avaient fait suer le burnous, comme on disait). Pour nuancer un peu en Tunisie je ressentais un mal-être sourd cette fois d ordre biographique (j en fais état très souvent dans ce blog, passim).

Venons-en aux nouveaux immigrés; j avoue que je suis partagé pourquoi se cacher derrière son petit doigt?

L Europe va on ne peut plus mal et se désagrège sous nos yeux; la situation économique ne s améliore toujours pas, Macron (ce sera pire; çà l est déjà) ou pas. Toutes ces personnes qui quittent en masse (à mon avis on voit la partie émergée d l iceberg) leur pays, notamment le monde arabe et l Afrique noire vont trouver en France un pays divisé, en pleine crise d identité due en partie à cette arrivée chaotique, massive et rapide de ces malheureux.

Et surtout, un facteur me semble déterminant toute considération idéologique mise à part: comment intégrer ces gens, aux plan de l éducation, des soins, du travail.de l'"accueil" justement; on a vu que même des français étaient à l époque à peine tolérés sans compter la froideur de la population (mon sentiment)...

En accueillant en masse ces personnes on alimente un cercle vicieux: non-accueil, ressentiment, délinquance, réponse policière etc

A mon avis, la fermeture totale est à la fois impossible (on ne peut pas surveiller des centaines de km de frontière) et économiquement non-souhaitable: les femmes décident de leur destin sous nos latitudes et elle choisissent plus volontiers la poursuite d études avant de materner et par ailleurs l économie européenne a besoin d immigrés dans de larges secteurs (hôtellerie, services aux personnes dépendantes) dont le nationaux ne veulent pas.

Bref pas de solution miracle; la conjoncture n est pas favorable ici; on n est plus dans la période de "reconstruction" d après-guerre et le dynamisme économique s est déplacé ailleurs notamment en Asie et si la "solution" résidait dans une large concertation au niveau mondial?

Mais çà ne va pas ailleurs et on retourne au point de départ.

Ce dont je suis sûr, la situation actuelle ne saurait durer, de bateau en bateau à predre en charge avec la compétition entre pays sur le mode: "je ne veux pas du bébé; à ton tour" On sent bien que çà ne pourrait durer, ce bricolage avec des humains en détresse...

" La vie est un exil"

On se console comme on peut, n est-ce pas?

 

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