Entreprises et entreprise France
La rencontre avec le monde des "organisations syndicales" a donc eu lieu tout de suite après les "réjouissances" que l on sait (déjà premières retombées moins agréables; plusieurs femmes se sont plaint de tentatives de viol et une "expert' nous expliquait que ce genre d évènement donne lieu à un sentiment de toute-puissance; on connaît les études de Le Bon et Freud sur le psychologie des foules).
On admirera l usage de l euphémisme aseptisé (organisations syndicales): d une part le MEDEF représentant le grand patronat et d autre part les syndicats ou ce qu il en reste dont la fonction consiste le plus souvent à entériner les "plans sociaux". Encore l euphémisation lénifiante.
J ai appris ce matin que l Etat se dessaisit de la "gestion" des problèmes de banlieue (Plan Borloo aux oubliettes) au "profit" (façon de dire) des entreprises. Je vois très bien lesdites entreprises s aventurer dans des zones de non-droit. On connait l hypersensibilité desdites entreprises à la moindre imprévisibilité de l environnement; je parle des entreprises d une certaine taille.
Mais ce n est pas là l essentiel: un pays est gouverné comme on gère une entreprise. C'est moderne et c est actuellement le modèle de gouvernance à l'oeuvre tant de nombreux pays. Cela veut dire qu on a loeil braqué sur la "performance" (premier de cordée), les statistiques, le primat de l économie sur l humain, sans parler des partis pris que cela implique dans les priorités...
A savoir les intérêts des grandes firmes et dans la phase actuelle du capitalisme à la liberté d asservir^, pardon d entreprendre et à l excellence (cf le triomphe à la romaine réservé à l équipe de France; au fait quel sort réserve-t-on aux bénévoles qui travaillant dans l ombre, au personnel soignant à bout, aux enseignants aux prises avec des élèves agités?
Liberté; entendre celle d écraser les faibles
Egalité: ghettos urbains pardon "zones sensibles" et ghettos dorés (pardon beaux quartiers)
Fraternité: pas besoin de dessin.
Après çà on se gargarise à tout va de la "devise républicaine" devenue mantra (un mantra par définition est une formule vide de sens qu on répète comme une parole-talisman)