Ambivalence ambivalence

Entendons-nous bien: la foule ou plutôt les foules en délire qui ont acclamé les champions de l équipe de France, en effet admirables, modestes, sympathiques, soudés, doués, je serai le premier à dire que c est merveilleux et historique (quand donc avons-nous vu çà en France? (la joie populaire c est peut-être celle des doules à la Libération de l occupant nazi avec la descente de ces mêmes Champs Elysées par le Général de Gaulle). Au fait est-ce un hasard si Trump a félicité chaudement  l'équipe de France?

Mais j éprouve un malaise "contrariant" que j essaye de comprendre ici.

Je rappelle que ce blog a aussi cette fonction; essayer de (me) comprendre.

Je ne peux m empêcher de voir dans ce "délire" populaire une sorte de shoot de drogue pour ne plus penser.... avec et sans complément.

Ne plus penser car le sport (je respecte les sportifs qui témoignent souvent de grandes qualités morales, intellectuelles, humaines encore que...l'argent vient tout pourrir à partir d un certain niveau; au fait ils vont empocher combien ces aimables jeunes gens?) va dans le sens de cette époque de mépris de l intellect, du prêt à penser et du laxisme généralisé. On ne s'étonne même plus des impropriétés d expression, des approximations lourdes du vocabulaire, de la néologie galopante y compris chez les journalistes suivis par des millions de gens!

Ne plus penser au sens de l effet de la ou des drogue (s) qui fait (font) plonger dans le monde de l'irréel.

Voilà, on invite les jeunes des quartiers populaires à l Elysée et c est chouette non? On se "selfie" avec Monsieur le Président (qui a rabroué un jeune qui l a interpelé avec ce gentil"Manu" pas du tout apprécié par qui de droit; il faudrait savoir ce qu on veut une bonne fois!)

Je regrette mais tout çà fleure la démagogie et le populisme mâtiné de culte du corps traité comme une machine à "performer" (voilà que moi aussi j use de néologismes), une machine à faire rentrer des sous ( mais les clubs doivent mendier des subsides et le bénévolat aujourd'gui çà se paye (les bénévoles payent, c est nouveau, c est Macron), et j en passe. Cela me fait penser à un beau film américain "on achève bien les chevaux" où pendant la grande crise de 29 on proposait à des couples sans travail de danser jusqu à épuisement en vue de je ne sais plus quelle récompense...

Comme par hasard, ce sont les régimes les plus autoritaires qui mettent le culte du corps au pinacle (pas besoin de faire un dessin!). Un corps musclé c est utile pour la guerre non?
Et sport ou pas sport il y a toujours sous-jacente la valorisation de ceux qui gagnent avec l'esprit de compétition et la glorification insidieuse de l individualisme effréné qui gangrène cette société. Sans parler de cette gestuelle et de ce discours d en haut qui fleurent la communication téléguidée...

Et cette frénésie patriotique, moi, çà finit par m écoeurer (pas les fabricants de drapeaux tricolores, merci pour eux). L autosuggestion, çà va un moment mais stop là! 

C est cache-misère et bons sentiments.

Trop, c est trop!. 

L école est à la dérive et l enseignement ne fait plus rêver...

C est çà la France actuelle: les librairies ferment et les boutiques de fringues les remplacent.

Quant à l école "républicaine" 'avec des trémolos dans la voix de préférence, elle est à pleurer.

Tout ce spectacle ou les filmeurs sont filmés dans un narcissisme pour le coup universel me met mal à l aise; cela me fait penser à la caverne de Platon; le spestacle est bon mais c est un pur jeu d ombres.

"Panem et circenses" la formule reste efficace; le pain on n est pas toujours sûr de l avoir en France eh oui!
Quant aux jeux du cirque on a été servi...çà a coûté combien, au fait, tout ce "cirque"? 

Pas grave les retraités payeront et les riches continueront à tromper le fisc et quant aux jeunes des banlieues, euh je crois savoir que de belles prisons privatisées sont prévues.
Les stades attendront...