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Choses vues entendues sues
29 juin 2018

Le tourisme ce qu il était et ce qu il est devenu

Alors que les vacances se profilent (les résultats du bac "tomberont un peu avant la mi-juillet) je me prends à rêver de tous les voyages que j ai pu effectuer à travers le vaste monde (peut-on parler encore de "vaste"?). Entre 40 et 50 pays visités sur quatre continents mais je n ai aucun titre de gloire à m en prévaloir; simplement à cette époque, les voyages dits"organisés" étaient à la mode et étant à la fois plus jeune et curieux c était pour moi des occasions de découvrir, de changer, de rompre la routine...

Mais comme le reste le tourisme n est plus le même. Ce matin on parlait à la radio du cliché de l authenticité; eh bien je commencerai par là. A mon avis l authenticité n est pas qu un cliché pour touristes en quête de sensations. Jadis les pays d une part étaient plus calmes que maintenant (exemple du Mexique: on m avait prévenu les gens sont armés là-bas. Pas du tout j ai trouvé un pays magnifique et des gens comme partout ailleurs. Aujourd'hui le spays est déchiré par les mafias et des zones entières sont vraiment insécurisées). D autre part, le monde s est disneylandisé; je m explique: pensons à l Italie; ce pays déjà secoué par une forte crise sociale, économique et politique, se montre aux visiteurs comme une vieille coquette sur le retour, comme une carte postale avec ses maisons repeintes aux couleurs pastel. On peut en dire autant d autres pays sans compter que mondialisation oblige, l homogénéisation gagne du terrain. Un aéroport reste un aéroport et un centre commercial idem.

Peut-être ai-je aussi changé mais je ne ressentirais plus le choc éprouvé (avec il est vrai les connotations négatives du mot) lors de mon voyage. L habillement à l occidentale triomphe sans compter les Mc Donalds.

De ce fait j éprouve un certain malaise, oui, face à ce changement. L authenticité recherchée n est qu un autre mot pour le dépaysement.

Il n y a plus de dépaysement. Bien sûr; l Histoire commande avec son tempo pareil partout et aussi je sais bien que de subtiles différences perdurent. 

Mais le monde perd de sa saveur, de son goût, de son naturel.

A la place, comme ces petites villes italiennes emblématiques que l on repeint, une planète aseptisée et déjà pré-visitée par le déluge d images qui se déverse sur nous.

Il n y a rien à découvrir.

Comme disait Pascal Brückner, l aventure est au coin de la rue (et encore si on le veut bien et si le hasard nous sourit)...
Et le citoyen des antipodes (périscope oblige) nous est plus proche que le voisin de palier.

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