Beaucoup d'angoisse pour rien

Ce titre qui m a été inspiré par Shakespeare ("beaucoup de bruit pour rien") se rapporte à ma déstabilisation liée à divers motifs...ce qui m'a amené à me rendre chez l audioprothésiste bien avant l heure prévue. Ce qui m a passablement inquiété; comment peut-on confondre alors qu on l heure, on la sait par divers canaux; il est vrai que j avais ce matin à ma décharge bien des sources de déstabilisation; thérapeute partie en vacances pour trois semaines, problème récurrent d ordinateur, souci de smartphone, météo invraisemblable (on annonce l été et c est l automne ce matin); de plus je me faisais du souci au sujet de la prothèse auditive (c est fou comme un rien donne prétexte à souci actuellement...
En définitive, le prothésiste a été très aimable avec moi, me faisant attendre dans la salle d attente car il avait déjà (8h30) une cliente. Ce que je craignais, savoir une réparation importante ou un remplacement coûteux d une pièce n a pas eu lieu; il s'agissait d un problème de nettoyage...tout "bêtement" mais encore fallait-il que je le sache. Plus au fond je pense avoir (aussi) une résistance par rapport au port permanent de cet appareil: çà, le "çà" résiste. Je comprends maintenant ma mère elle-même malentendante vers les 80 ans qui s est toujours refusé à porter une aide auditive.
J'en arrive au fond. Il se trouve que pour patienter je lisais sur mon smartphone (pour çà aussi, il n'y avait pas lieu de s inquiéter; le mobile que j avais éteint la nuit affichait une pile sur l'écran ce matin alors que je le rechargeais; intuitivement j ai compris qu il fallait le rallumer et tout est rentré dans l ordre) qu une intellectuelle américaine Barbara Ehrenreich, âgée de 76 ans, un peu plus que mon âge, a décidé de ne plus subir d examens médicaux, sauf problème grave.
On parlait hier de bouddhisme, donc de sagesse (une des plus hautes de toute l Histoire humaine à mon avis). 
Est-ce que la sagesse en cette époque de surmédicalisation boostée par les laboratoires motivés par la cupidité ne serait pas, au lieu de considérer la vieillesse comme une maladie, de la regarder comme une étape de la vie, la dernière et de vivre avec, tout simplement?

Comme disait De Gaulle "la vieillesse est un naufrage". Oui! mais comme tout en cette existence, il faudra que j apprenne à y consentir.