Des hauts et des bas

Je me "tâte" souvent la température de mon corps-esprit comme cela se dit maintenant....L'ensemble n est pas fameux ces derniers jours et on sait ou on ne sait pas pourquoi; souvent j'ai noté que de petites choses avaient leur effet.

Faisant une petite récapitulation ces derniers jours, un fond de préoccupation, morosité, tristesse, nostalgie, anxiété diffuse et il y a de quoi...

Peut-être à titre compensatoire apprécie-t-on dans ces cas les moments plus positifs; alors parlons-en: cette crise de fou-rire avec mon élève à propos d un sujet d invention rédigé par lui invraisemblable, le cours d'hier avec un autre élève à qui j ai remis un livre d Annie Ernaux trouvé dans la rue (ouvrage mince comme une nouvelle et pas vraiment captivant; cela dit, j'apprécie Annie Ernaux d'habitude)...Bien sûr une fois encore le dernier cours de Dellavalle sur le Bouddhisme.

Mais ces trouées d'air pur contrastent avec le fond: absence pour un mois de mon jeune homme de ménage, relation en pointillés avec le jeune que je dois toujours relancer (mais qui finit par répondre...qu il a besoin de...solitude (?), angoisse la nuit, départ en vacances de ma thérapeute, sentiment indécrottable de solitude anxieuse.

Trop de stimuli difficiles à vivre; le remplissage de ma déclaration de revenus en ligne a posé des problèmes et accru mon anxiété de base. Ouf! c'est terminé à présent!

J'essaye ce que je peux pour m'évader de ce poids existentiel auquel vraiment je ne m'attendais pas; qu on ne dise plus que le 3me âge est celui du repos, des vacances dorées, de la paix et que sais-je encore?

Rien de cela, rien...

Il va sans dire que le climat dépressif de ce pays m enfonce davantage dans ce désarroi dont je ne vois toujours pas poindre une solution, bien au contraire avec ce "nouveau monde" qui appauvrit la France, la met sur la voie du sous-développement, sauf ma fin.

On aura compris que l écart entre mes besoins de sociabilité et de sécurité conjoints et leur insatisfaction quasi-chronique devient un gouffre.

A moins de je ne sais quel "miracle", (je n'en ai pas vécu dans toute ma vie) je ne vois pas ce qui et ceux qui pourraient me sortir de cet enfermement.

Je repense à ce que nous disait Dellavalle de l équipe de Midal: il parlait de" l'enfer sécuritaire". Sous cet angle, je serais dans cet enfer sécuritaire dans la jungle intégrale qu est cette société soi-disant "ouverte" qu on n a jamais vu aussi fermée, paranoïde, anxiogène, indéchiffrable et mécanique.

On voit à travers mes propos amers que je suis loin du compte

PS/ Ajouter à tous ces éléments de mal-être sourd et quasi-permanent le "délaissement depuis plusieurs jours de ce blog, j ignore pourquoi.

De fait je ne sais pas très bien non plus pour quelles raisons çà marche d autres fois...