Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Choses vues entendues sues
20 mai 2018

Ce fut une beau mariage...

Le mariage formidablement médiatisé du prince Harry m'inspire pas mal de réflexions et suscite aussi bien des émotions et des sentiments et éveille bien des souvenirs.

Je n'ai pu m'empêcher (faiblesse de ma part, suivisme, souci d être au courant ou dans le courant, divertissement ce samedi très ensoleillé avec pour moi (encore) un coup de blues supérieur à ma moyenne? un peu de tous ces ingrédients).

Je ne sais si je fais bien mais sur BFM Télé je donnerai un coup de chapeau à l'excellente prestation du "spécialiste des usa" que j avais éreinté pour s être magistralement trompé sur les résulatats des élections américaines. Il s était montré sûr et certain de la victoire de Clinton contre Trump. François Durpaire a surclassé les autres "experts" par la maîtrise de son dossier, son aisance verbale et...son élégance vestimentaire certes un peu excentrique (pour la circonstance?). En revanche, le journaliste britannique invité pour l'occasion, constamment dans le dénigrement au nom de son "républicanisme" (pourquoi pas? mais bon il s'agit de commenter et d expliquer un mariage royal, pas d exprimer sa rancoeur, de jouer les trouble-fête ou de profiter à bon compte d une tribune). Enfin à mentionner la prestation très pro de Thomas Misrachi, sachant avec aisance interviewer anglais et américains de passage. Les femmes très élégantes de la presse people étaient dans "leur" ton, celui du "commérage" mondain que l on attend de ce type de magazines qui, semble-t-il, fait encore rêver dans les chaumières.

Le mariage donc: les dieux étaient de la partie (God save the queen!) avec cet étonnant soleil digne de la Côte d Azur régnant sur la campagne anglaise. Très noble architecture du Palais de Windsor et du temple aussi.
A titre personnel (j'aime la musique et cette musique-là), j'ai été envoûté je l avoue par la beauté des choeurs (spécialité britannique quand même!) et la magnifique prestation afro-américaine, un gospel passionné digne, on l'a dit du meilleur Harlem! Dans la même ligne, comme les deux milliards de téléspectateurs paraît-il, je fus fasciné par l extraordinaire prêche du pasteur noir de l eglise épiscopalienne étatsunienne, tout de fougue et d enthousiasme (étymologie: transports divins); j ai été touché par son contenu subtilement politique. D amour il était question, et je ne pouvais qu en être touché, moi qui en manque furieusement et qui en a tant manqué...

Mais au delà, c était d un amour plus large que celui qui devrait régner au sein d un couple de jeunes tourtereaux; celui des humains entre eux. Coup double pour moi qui à longueur de blog crie cette indifférence d'un siècle qui l'ignore. Note un peu comique; avez-vous remarqué le saisissant contraste entre la passion de ce prêtre et la placidité ennuyée à la marge ("self control" disait-on) de ses collègues britanniques? Amusant et stupéfiant spectacle que celui de cette opposition presque caricaturale de deux civilisations pourtant cousines, de fait amies-ennemies par l Histoire, l'économie, le pragmatisme, le technologisme?

Harry et sa nèo-duchesse du Sussex à présent. Je dois l'avouer: autant je peux penser que le comportement de l'ancienne actrice, ex-divorcée etc est sans doute en partie "joué", autant les regards du jeune Harry, tout de tendresse, de complicité, de bonheur allez osons ce mot galvaudé, m ont paru sincères, vraiment.

Je me suis même dit: l amour, çà existe encore à notre époque du dépérissement des repères, de l érotisme facile, du divorce programmé dès le mariage?

Allons plus loin, curieusement j ai même pensé devant ce cérémonial certes fortement et étonnamment modernisé dans cette Cour immémoriale, que j avais sous mes yeux un spectacle d un autre temps, comme un vestige d un autrefois révolu. 

On a beaucoup glosé sur cette couronne britannique vénérable, si ancienne et si capable de renouvellement, sur sa nécessité surtout à l heure où les stars brilleraient plutôt du côté du sport (trop peu pour moi) ou de la chanson outre-Manche (non plus). On na pas manqué d évoquer sette "compensation" à l incertitude de nos voisins inquiets sur leur devenir, Brexit en marche.
Sur le mode opposé on a ressorti l'anrienne "à quoi çà sert la Monarchie et surtout (business first) combien çà coûte et qu est ce que çà rapporte"?

Je n en sais rien, mais je retiendrai décidément cette tendresse presque surnaturelle, sachant que cette opinion n engage que moi.

Les yeux enamourés du Prince, ex-rebellen pour l élue de son coeur, brusquement assagi (?) est bien rafraîchissant et m a laissé interdit.

Interdit? Je stoppe ici ce long monologue pour laisser place au silence de la réflexion...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Choses vues entendues sues
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 255
Publicité