Les trous

Titre étrange mais qui s éclairera vite; je suis très ne retard aujourd'hui dans ma rédaction du blog qui m est un rituel, une petite "thérapie", un confident et un moyen d échange postmoderne (on sait que j apprécie modérément mais le sages de l Antiquité, notamment les stoïciens romains nous enseignent de "faire avec" et de consentir à la vie telle qu elle est)

Hier donc j ai enfilé comme sur un collier de (vilaines) perles les contretemps et les ennuis.

Qu on en juge. J arrive en retard (15 minutes: pour moi c est trop) à mon premier cours en banlieue; jeune fille française de religion musulmane qui peu à peu s ouvre, parle, prend des notes. Petite satisfaction d amour-propre...La mère avec foulard islamique me plaisante à la fin du cours lorsque je demande si on poursuit; elle s étonne et lui explique: il m est déjà arrivé qu on mette fin pour le jour d après à ma collaboration pour un 8 sur 20 par exemple ( c est très rare mais quand même). Dites après çà que cette époque est fabuleuse!

Le cours d après: une surprise m attend; j avais demandé à mon élève de traiter un petit sujet; il n en est plus question mais d un devoir à rendre pour la semaine prochaine. Heureusement pour moi: sujet intéressant autour du regard extérieur porté sur nous. Textes de Cyrano de Bergerac, Montesquieu, Voltaire, Brown. Je consulte ma montre: il est 18 h30 et je dépasse un peu l heure. De fait je m étais trompé je devais faire un cours  d une heure 30 pas d une heure! l élève ne dit rien!

Je me rends à l Institut Goethe pour iun concert avec une amie. Surprise pas grand monde. Je prends alors conscience que je m étais bel et bien trompé doublement; d une part j avais donné une heure de cours à mon élève (appels et sms d excuses heureusement acceptés; c est dire aussi le climat d cette époque de contrainte et de peine "librement" acceptées.

D autre part j ai confondu les dates puisque point de concert, heure de début 19 h et non 20 heures et enfin  lecture de Peter Handke par deux récitants et auditoire clairsemé; je signale la méprise à mon amie par sms.

Je suis en fureur contre moi; qu est-ce qui a joué, mon âge? ma distraction? ma mauvaise audition?

Quoi qu il en soit sévère coup porté à mon image et pour "me" consoler (il n y a plus personne pour çà) je pense à ce que dit souvnet Midal; il convient d accepter ce qui nous arrive et quelle qu en soit la raison.

Ce qui nous renvoie à l éthique stoïcienne; la vie est dure en soi. Toujours et partout. Alors n en rajoutons pas!