Une soirée ...mitigée

Toujours difficile pour moi de sortir le soir, habillé en "pingouin", affronter la cohue du métro dans cette tenue, affronter les autres, leur regard, leur jugement, leurs propos, pas nécessairement toujours agréables à entendre, se livrer à certaines activités souvent imprévisibles.

On aura compris (du moins mes aimables visiteurs) qu'il s'agissait d'une réunion (trop longue hier soir) de la société de pensée que je fréquente depuis trois ans maintenant (le temps passe, Mr Rovelli pour un homme même si vous avez fait la magnifique démonstration qu'il s'agissait d une fiction; ce n est pas une fiction à échelle humaine hélas).

Mitigée car à la fois bienfaisante et difficile comme pour toute fréqunetation d'un groupe humain; les hommes restent les hommes, société de pensée ou pas; partout des préjugés, des jugements à l'emporte-pièce, des chicanes. Le côté positif, des gens qu on a plaisir à retrouver, des signes d'amitié, de l affectivité palpitante dans nos sociétés "froides". En ce sens ce genre de collectif permet, outre le fait de prendre "la température de la société" le climat moral de ce pays n est pas bon cela me paraît clair), de vivre aussi la gamme des sentiments qui définissent notre humanité: joie d'écouter et d'apprendre, jalousie, satisfaction à savoir qu on n'est pas seul à avoir mal. Ainsi, un médecin du groupe nous a donné des nouvelles d un petit prématuré, enfant d un jeune et sympathique membre du groupe; il nous disait que ce malheureux nouveau Terrien n'érait pas encore tiré d affaire (un grand prématuré n a pas tous ses organes entièrement "achevés"). 

La vie et la mort scandent ces rencontres à l image d une grande (voire très grande) famille. Je rappelle que je n'ai pas vraiment de "famille" et je m en constitue une de cette manière.

In fine, tout se paye en ce bas monde: tu veux avoir des connaissances, bien, mais la contrepartie inévitable, c est que tu te confrontes, par des cas autour de toi à ta condition de mortel, à savoir que tu es né un jour et que tu mourras un autre jour et entre les deux tu essayeras de vivre comme tu pourras, avec les moyens du bord.

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