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Choses vues entendues sues
18 avril 2018

La France en danger

A l'heure où ce pays traverse une forte période de turbulences, générées en grande partie par l autoritarisme technocratique du nouveau pouvoir, je me prends à regretter le sentiment de sécurité que me donnait (hélas je parle déjà au passé) les services publics à la française, au service justement du public, désintéressés et performants (notion branchée mais désormais désuète dans la réalité).

Aujoud'hui c est le chaos, les dysfonctionnements, les changements de costume des agents (eh oui, cela fait partie de ces changements incessants qui me "déboussolent": qui est qui? une des questions que l on se pose en ce monde incertain.)

C'est le général de Gaulle qui au lendemain de la guerre a créé le magnifique système de protection sociale que le monde entier nous enviait. Protection sociale, out!

A présent, c est une protection en pleine déliquescence, livrée aux appétits du secteur privé qui n a en vue que le taux de rentabilité; quant au "social" (de "socius" mot latin membre d une société, aujourd'hui on aura une société anonyme (future défunte sncf); au delà de la désignation juridique cela fait sens. Anonyme, nous devenons de plus en plus des codes barre non égaux au sens juridique encore, mais égaux comme des produits d usine parfaitement semblables; bref des choses.

Voilà le monde qu on nous promet. L enfer quoi!

Pour revenir à De Gaulle qui se méfiait du monde de l'économie et de la finance ( l intendance quivra disait-il), il dpoqiat la question aux patrons au sortir d'une guerre qui a vu une partie de la population se conduire de manière ignoble: où étiez-vous pendant la guerre, que faisiez-vous? Les cheminots ont payé un lourd tribut à la résistance. Beaucoup de patrons ont spolié les biens des juifs dans le cadre d el aryanisation promulguée par les nazis...

Monsieur Macron, lui, rêve de "premiers de cordée": les forts seuls l intéressent, des clones de son ego hypertrophié, je veux dire les dirigeants du CAC 40. Cela ne fait pas rêver!

En remontant le cours de l Histoire c est Colbert qui a diligenté les organismes précurseurs du service public.

Les temps changent; on fait tout pour diviser le pays, attiser les conflits, braquer les gens. Comme une sorte de jeu malsainde provocation adolescente, vaine, stupide et dangereuse.

On cherche à dresser des français contre d autres français et on falsifie les faits.

Question: qui sont les vrais nantis: les fonctionnaires qui gagnent moyennement mais honnêtement leur vie et sont "au service" (belle notion: le service) de leurs concitoyens ou les managers préoccupés de leur seul profit pour qui les humains n existent que comme force de travail à exploiter, variable d ajustement et pions dans un monopoly planétaire?

Ce monopoly n est pas un jeu mais la sinistre réalité qui vient...

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