Retour au petit moi
Retour au petit moi...
Un épisode qui peut paraître mineur et il l'est factuellement...du moins pour quelqu'un de "normal", pas pour l homme que je suis devenu, rongé par l anxiété...Je reçois un sms de mon jeune homme de ménage qui s'excuse étant hospitalisé pour problème d intoxication alimentaire (!); je lui réponds gentiment et m'étonne qu il ne soit pas allé voir plutôt un médecin. Mais je me demande aussi s il ne s agit pas d une maladie "diplomatique". Ce n'est pas la première fois qu il se décommande comme par hasard au dernier moment (voyage d études, congé, etc; de plus curieuse coïncidence un long pont débute. Hasard?); de plus, plus d'une fois, il ne vient pas à l heure, sans toujours me prévenir. Je suis plus que chic avec lui pourtant, l invitant à déjeuner après le ménage, acceptant un changement d heure de début, etc. tout récemment, sur sa demande, je me suis dit prêt à lui avncer de l'argent!
J'ai beau lui dire et redire que je suis un homme anxieux et que je prends des médicaments...Rien n'y fait. Finalement il se joue des horaires convenus et de mon anxiété...Cela étant ce garçon est impeccable dans son aide ménagère et très affectif.
Que la vie est difficile, ma vie...On ne peut compter sur personne, vraiment personne.
J'écoutais à la radio une émission sur les squatters de ND des Landes; ils expliquaient leur vie sur ce territoire contesté où l on projette de construire un aéroport. Ces jeunes disaient leur quotidien, leur projet autogestionnaire, leur manière d'exploiter la terre, innovante souvent, les réunions entre nouveaux occupants, pas toujours aisés, l'importance du lien avec les habitants historiques des lieux. Ce lien semble à juste titre vital avec échanges de menus services etc.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à ce triste sort qu'est le mien. Incertitude, crainte, isolement, non-fiabilité des êtres.
Comment faire?
Je dois tout décider, changer à la dernière minute mon emploi du temps, ne compter que sur moi dans une ville où les gens ne font que se croiser sans se regarder fusionnés à leur portable humanisé.
Vais-je survivre longtemps à ce régime?
Franchement je ne sais pas et parfois, comme aujourd'hui je me demande si ce n est pas mieux de quitter ce monde d enfer...