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Choses vues entendues sues
7 novembre 2016

Bouddhisme et écologie

Le dimanche est traditionnellement un jour difficile pour moi qui vis seul; aussi en ai-je profité, le matin, pour assister à la suite d'un cours mensuel sur le Bouddhisme: séance de méditation collective d'abord puis cours et questions-réponses. Je suis frappé par le pragmatisme, l'empirisme et la cohérence logique sans compter la subtilité de l'appareil notionnel de cet enseignement. La fluidité des phénomènes semble se retrouver dans les concepts de base qui sont tout sauf des dogmes et admettent des lectures diverses, à des niveaux différents selon la réceptivité et la culture de l'auditeur. A la question de la nature de la mort, le Bouddha répondait que la réponse était liée à la pratique du méditant et que, en définitive, il laissait à chacun la possibilité d'avoir le croyances qu'il souhaitait. Tout est dit: respect des consciences indiviuelles, empirisme, rupture d'avec les croyances dominantes de l'époque et du contexte culturel (réincarnationnisme). 

En ce sens le Bouddhisme a un aspect très moderne avec son positivisme, son individualisme et l'accent mis sur la pratique. 

Il se trouve que ce matin j écoutais un grand spécialiste de l'écologie, Gilles Boeuf dirigeant le Museum d'Histoire Naturelle de Paris (il,vient juste après le Smithsonian Institute américain; ex aequo avec l'équivalent de Londres). Curieusement son discours sur l écologie semblait faire écho à la notion d interdépendance du Bouddhisme. Loin du culte de l égo actuel, le Bouddhisme comme l'écologie nous apprennent que nous sommes tous dépendants les uns des autres. Le professeur d hier matin nous disait que c'était dur à admettre car nous tenons tant à notre indépendance. Or nous ne sommes rien sans les autres grâce auxquels nous vivons; quant aux espèces vivantes, la biodivesrité dit assez que les espèces vivent dans un voisinage nécessaire; telle espèce disparaît et une autre croît plus qu il ne faudrait d'où déséquilibres.

Le grand paradoxe: je me découvre de plus en plus dans ma vérité en général cachée ou méconnue et cette vérité individuelle et tout ensemble celle d'un être en connexion avec soi d'abord, avec les autres et avec l univers. L'enseignant insistait sur ce fait en effet inaperçu le plus souvent.

Tel évènement est corrélé avec une infinité de déterminants. mais ces déterminants sont dans des relations complexes avec un immense ensemble; et cela rappelle la modélisation sortie des ordinateurs par l'usage des algorithmes des phénomènes de la vie (cf le dernier numéro de "Science et Vie": réseaux d interactions entre protéines p.79)

Où l'intuition la plus ancienne rejoint la modernité la plus pointue...

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Commentaires
S
L'art de construire un radeau et une fois traversé la rive de le laisser là et de ne pas s'y attacher. Vivre le non-soi sans en faire un concept, sans s'attacher au concept. <br /> <br /> <br /> <br /> Très intéressant sujet que tu aborde en ce lundi
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