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Choses vues entendues sues
3 novembre 2016

Fièvres préelectorales

Le contexte socio-politique joue un rôle dans le sentiment de bien-être général, comme la météo mais pas de la même manière, pas dans la même mesure. J'en sais quelque chose; j ai mes difficultés privées mais ces difficultés sont potentialisées par le contexte général, comme l'air qu' on respire. On ne le sent pas mais, insidieusement, il vous affecte peu ou prou...J' ai pu établir la "preuve" expérientielle en me livrant à une "expérience de pensée" simple; j imagine que tel ou tel ancien Président est au pouvoir et ma vie aurait été changée de manière non négligeable; il est vrai aussi qu'un Président donné va avec une politique, un état du pays, un état du monde, les aléas de l Histoire et ils sont nombreux. Certes...Mais il n empêche, comme citoyen lambda (je suis resté fidèle à moi-même) que sous tel Président, je me sens mieux ou plus mal. Sachant bien que, objectivement, les choses ont changé dans un monde comliqué et de nombreuses contraintes pèsent sur la décision politique. Le pouvoir n est plus ce qu il était; cependant pour moi en tous cas l homme ou la femme qui est au sommet de l État nous représente, incarne le coin de la planète sur lequel nous vivons, rend possible le jeu des identifications et projections. Je renvoie à l'ouvrage de Freud sur ce sujet. Je termine sur mon rapport à ce pouvoir suprême (en France sous la 5ème République). Mias je n'ai pas l âme d un anarchiste parce que je suis faible et j éprouve  ce besoin d une personnalité forte à la tête d un pays, forte non mégalomaniaque...Le problème du Père? Exactement...

Revenons au titre.
Ici, je suis vraiment las de l'équipe au pouvoir. Pourquoi le nier? J'ai déjà dit ma réaction très négative lors de l'élection sur un fil de l'actuel "représentant du peuple". Je prévoyais le pire. Je revois comme si c'était hier le repas animé avec ma mère (elle était encore en bonne santé) et mon frère dans un petit restaurant de quartier. J ai été plus que gâté. Tout va mal ici. J ai du supporter pendant de longues années ce résultat des urnes...De plus, comme je l ai souvents fois dit ici, cette période, triste coïncidence, a correspondu avec de nombreux déboires privés déjà détaillés...

D'où mon impatience...Que ça change enfin...Mais ne soyons pas trop naïfs aussi: le pouvoir en cette époque exceptionnellement troublée est de plus en plus diffcile à exercer; en outre la Realpolitik a vite fait de peser sur les plus belles intentions. Expérience répétée: l' Histoire n est pas au rendez-vous des projets les plus nobles. Hasard et nécessité se conjuguent avec la chance. A un certain niveau, la décision politique ressemble à l'achat d un billet de loterie. Les Anciens consultaient l oracle avant d engager une bataille, un oracle incompréhensible...Et parfois ne rien faire s'avère meilleur que faire quelque chose ou trop en faire? En ce sens, la politique est un art plus qu' un ensemble de techniques, plus qu' un savoir, ENA ou pas.. Si la culture, notamment historique et économique, importe, il me parait qu'une bonne dose d intuition compte...

Ici donc on assiste à un pitoyable spectacle: les candidats aux "primaires" s empressent au portillon, comme jamais. A croire que gouverner est un vrai plaisir. La passion de commander, de laisser un nom, de changer les choses, d être flatté, d occuper un beau Palais, sont vieilles comme l humanité. Elles l'emportent sur le reste.
La France va très mal dans une Europe qui a peur et qui est plus divisée que jamais. Les jeunes la fuient et des masses de migrants ne cessent d'affluer, changeant le paysage humain de manière spectaculaire. Beaucoup de gens ont peur du présent et appréhendent un avenir incertain; les plus riches se barricadent dans leurs ghettos dorés (j' en sais quelque chose, moi qui me rends chez ces gens pour donner des cours à domicile) et les classes moyennes se paupérisent; les pauvres se multiplient.

Je suis le spectateur impuissant du naufrage d' un grand pays, à l'histoire qui aconnu ses heures de gloire; je fais de petites choses pour aider mais...c'est une goutte d'eau dans cet océan de malheur.

Qui sera le prochain? Je l' ignore, mais vite qu on en finisse...Ne serait-ce que pour changer...d'air au double sens du mot. La gauche a trahi, à l'exception de la loi vite adoptée sur le mariage gay. La belle affaire...La gauche n est plus qu un mot vidé de son sens.
Quant à la droite elle s extremise pour mordre sur l ancien parti de Le Pen qui essaye d être présentable...Ouais...Restent les démagogues de la gauche de la gauche: de très beaux discours à l'ancienne mais les discours ne tiennnent pas; seuls les actes comptent et les projets concrets. Quant aux écolos, oui, idées généreuses et souvent originales, mais cela me parait manquer de maturité...

Venons-en aux USA; ils me semblent, vus d'ic,i l'ombre d'eux-mêmes. Hélas je n' en ai connaissance que via les média et de bons spécialistes de ce pays...Le double mandat d'Obama m'a déçu; certes j'ai été satisfait de voir élu à la magistrature suprême cet afro-américain à la tête de ce qui reste la première puissance mondiale, même affaiblie. Ce pays va mal lui aussi: suicides de jeunes, descente aux enfers des couches moyennes, criminalité inquiétante, désocialisation de groupes entiers, problème de l immigration; il semble qu Obama ait réussi en partie son programme de couverture des dépenses maladie.
Mais par dessus tout le fossé gigantesque entre les plus apuvres et les plus riches ne cesse de se creuser.

Fin du rêve américain. Je conseille vivement le film, déjà ancien, de B.-H. Lévy sur les USA. Il vaut mieux que de longs discours.
Alors qui viendra après Obama?

Les derniers sondages marquent la remontée du candidat Trump. Le personnage est bien au diapason d'une époque sans idéaux. Un clown (avez-vous remarqué un peu partout le nombre d "acteurs" qui se présentent aux suffrages des électeurs? On pense à pépé Grillo en Italie) vulgaire, inculte, belliqueux, propagandiste du pire, cultivant la peur. On ne gouverne pas en surfant sur de tels sentiments. D'après une analyste américaine, ce milliardaire (gageons qu'il favorisera les siens) rappelle le Président Andrew Jackson qui a incarné l esprit "petit blanc", les white trash. La stratégie de Trump est d' un émouvant simplisme: dévier la colère, la rage, des petits blancs déclassés, s' en faire le porte-parole tonitruant mais servir en sous-main sa classe de supernantis. Les vieilles recettes de la démagogie font toujours recette..
En face Hillary Clinton: je la préfère par défaut malgré, tout ce que sort sur elle le FBI, ses mails illégaux; curieux, cette coïncidence non?

Je terminerai par cette anecdote qu' on jugera comme on voudra mais elle fait sens quand même: Maître Okawa le leader de cette nouvelle religion japonaise qui reçoit sans arrêt des messages d outre-tombe ("channelling") a reçu celui de Washington qui recommande le vote pour Trump (!); cependant Okawa à titre personnel prescrit le vote Clinton...On est sauvés...

No comment...

 

 

Ce

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Commentaires
S
Les empires se font et se défont ... les rêves sont toujours brisé entre temps ... il n'y a rien à gouverner ... mais les gens demande à être gouverné, voir tyraniser ... se refusant la responsabilité de leur propre autonomie ... mais on ne peut leur en vouloir on les endoctrines à la passivité de leur vie.
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