Le vol et le kleptomane

Pénible incident hier; le jeune homme de ménage que je soupçonnais déjà de trois ou quatre menus larcins me rend la monnaie en moindre quantité que prévue et pour le coup je le lui fais observer et lui rappelle les objets mystérieusement disparus de chez moi, osant cette fois l'accuser (je ne vois pas qui pourrait subtiliser ces objets); ni une ni deux sans un mot, le voilà qui fait demi-tour et part...et moi avec un nouveau souci sur les bras; je n en manque pas...Je me trouve désarmé (je me sens variment diminué ces deux ou ytrois dernières années: implacable solitude, anxiété concomittante, sentiment et réalité de l'abandon dans une sociét inhumaine); du coup j appelle mon frère (je le fais très rarement) pour conseil: il commence par me dire de me méfier de la paranoïa possible en ces âges..Merci bien; je ne pense pas l être; je pars dans une colère...Je m'étais déjà mis en colère avec le jeune homme de ménage; il y a de quoi...
Mon frère me disait que je surréagissais je lui réponds que oui mais lui rien ne lui fait rien. Entre les deux.
Cela étant je suis d'accord sur ce fait; j ai tendance à prendre tout à coeur; je ne supporte pas l'injustice, le mensonge, la méchanceté...encore oui malgré la triste expérience d'une vie "faite à pleurer" (Aznavour).
J avoue mon impuissance à leutter contre cette irritabilité constamment réalimentée par le vécu difficile, le jaillissement constant des contrariétés, la désinvolture des gens, la tension forte qui ne diminue pas dans ce pays qui souffre et donc fait souffrir (processus classique), cepays où l'humain est traité comme une chose, un moyen, un fantôme, rien...
Alors me dira-t-on ou plutôt me dis-je: et la méditation dans tout cela? Je ne sens rien de très net mais, obstiné, je poursuis mes séances: rien  n'a jamais été facile dans ma vie; ça continue...